Le Parc national de la Guadeloupe poursuit son programme de vacances, Nature & culture en découverte dans 7 communes, d’Anse-Bertrand à Vieux-Habitants.
Jusqu’au 16 août, pour la suite de la 17e édition du programme d’animations Nature & culture en découverte, « Lyannaj pou nati é kilti », le public est attendu plage de Babin, à Morne-à-L’Eau, l’une des sept communes de l’aire d’adhésion du Parc national avec Vieux-habitants, Sainte-Rose, Baillif, Anse-Bertrand, Capesterre-Belle-Eau qui accueilleront les animations du Parc national.
Il fallait être matinal, ce 1er août, pour assister à la première activité proposée par le Parc national à Morne-à-L’Eau. Certains avaient rendez-vous dès 6 heures pour observer les différentes espèces d’oiseaux qui vivent aux alentours de la plage de Babin.
Une nurserie pour les poissons
« Nous avons pu recenser 20 espèces d’oiseaux différentes ce matin, il fallait se lever tôt, mais ça valait le coup ! », a déclaré Virginie Pajaniandy, chargée de mission Territoire engagé pour la nature.
À partir de 9 heures, une marche animée par deux membres du Parc national a rappelé aux jeunes – et moins jeunes – participants l’importance des forêts humides et de la mangrove qui entoure la plage de Babin. La mangrove sert en effet de nurserie, pour les petits poissons car les branches de palétuviers et des autres arbres empêchent certains prédateurs de manger les nouveau-nés.
Peinture naturelle
Sur la plage de Babin, la ville de Morne-à-L’Eau a organisé une animation dans le cadre du programme du Parc national. Les passants venus se baigner et profiter des vertus de la « boue » de Babin, pouvaient également découvrir la peinture végétale en trois couleurs, au stand de 100 % ZEB tenu par Hugues Occibrun.
« Les plantes sont riches en pigments, indique-t-il. On sait, par exemple, que lorsque l’on coupe un tronc de bananier, les mains ou les vêtements sont tachés. Il y a beaucoup de plantes dans notre pharmacopée qui peuvent donner des couleurs : il faut savoir comment les fixer et faire en sorte de s’en servir comme peinture ».
Pour la peinture bleue, Hughes Occibrun a utilisé la plante que l’on nomme « clitoria », le curcuma pour la couleur jaune, « et un mélange des deux pour obtenir la couleur verte ! ». Chaque peinture est obtenue grâce à un mélange composée de farine de fruits à pain et d’huile de coco.
Tafari Tirolien
Des jeux pour sensibiliser à la biodiversité
Les participants étaient aussi invités à confectionner des bijoux avec des graines par Rudy Denin, artisan. D’autres activités étaient proposées, notamment un « bokantaj » sur le changement climatique avec Jean-Marie Flowers, docteur en écologie.
« Nous avons une fresque sur le climat qui montre et explique ce qu’est une empreinte carbone, son fonctionnement et comment la réduire. Le but c’est de sensibiliser la population par le biais de jeux interactifs, sur l’impact que l’on peut avoir sur l’environnement tous les jours », rajoute Virginie Pajaniandy.
Le programme du Parc national s’installe pendant deux jours à la plage de Babin avant que le village n’aille dans l’une autre des sept villes de l’aire d’adhésion. Jusqu’au 16 août l’accent sera mis sur la biodiversité et l’importance d’en prendre soin au quotidien.
