En Martinique, des travaux sont actuellement menés sur l’iguane des Petites Antilles (iguana delicatissima), l’une des espèces les plus menacées au monde.
L’iguane des Petites Antilles vit, en Martinique, sur l’îlet Chancel, au Robert, et autour de la Montagne Pelée. Des chercheurs, agents de l’Office National des Forêts et bénévoles mènent des travaux pour tenter de mieux connaître ce reptile. A terme, un plan national d’actions visant à rétablir l’iguane des Petites Antilles et améliorer l’état de conservation de cette espèce dans les Antilles françaises. Une opération de capture – marquage – recapture a eu lieu du 5 au 11 mars sur l’îlet Chancel pour y estimer le nombre d’iguanes. Parallèlement, un appel à témoignages est lancé pour tenter de mieux connaître la population d’iguanes du Nord de la Martinique.
Menacé par un autre iguane envahissant
La principale menace pesant sur la survie de l’iguane des Petites Antilles est liée à la prolifération de l’iguane commun (iguana iguana). Originaire d’Amérique, cette espèce a été introduite en Martinique dans les années 1960. Cette espèce est réputée plus prolifique. Elle prend donc rapidement le dessus sur l’iguane des Petites Antilles jusqu’à menacer son existence. Selon ce schéma, l’espèce est complètement éteinte en Grande-Terre (Guadeloupe), à Saint-Martin, ou encore à Marie Galante. En plus de menacer la biodiversité martiniquaise, l’iguane commun est aussi un danger pour les activités humaines. Lorsqu’il est présent en forte densité, il a tendance à dégrader les routes et bâtiments à cause de ses terriers, consommer les cultures des agriculteurs et jardiniers et à s’introduire dans les logements. Un appel à témoignage a été lancé par l’Office national des forêts Martinique invitant la population à aider au recensement de l’iguane des Petites Antilles. Ainsi, mieux informée, la population pourrait mieux prendre en compte les enjeux et aider ainsi à la redynamisation de l’espèce.
Rodolf Etienne
Les derniers refuges…
L’iguane des Petites Antilles est en danger d’extinction. Le Nord de la Martinique est un de ses derniers refuges. Dans les communes de Grand-Rivière, Macouba, Basse-Pointe, Ajoupa-Bouillon, Le Lorrain, Morne Rouge, Saint Pierre ou le Prêcheur, la population est invitée à prendre des photos, noter le lieu précis ainsi que la date et faire parvenir les informations recueillies à iguanepetitesantilles@gmail.com ou par whatsapp au 0696 26 74 51.