La fermeture « immédiate » d’une classe de petite section de la maternelle Borifax suscite la colère des parents d’élèves. Ils dénoncent une décision « injuste ».
Annoncée comme « particulière » en raison de la situation sanitaire, cette rentrée scolaire peine à trouver les voies de la sérénité, en Guadeloupe. Ce lundi 25 octobre, les représentants des parents d’élèves de l’école Marcelle Borifax, au bourg de Sainte-Anne, ont manifesté leur mécontentement suite à l’annonce de la « fermeture immédiate » d’une classe de petite section. Quinze élèves, tout juste arrivés sur les bancs de l’école, pour leur première rentrée scolaire, vont devoir s’adapter à un nouveau changement.
Les vérités d’hier…
Dans un courrier adressé au maire de la commune, Christian Baptiste et à ses élus en charge de l’Education, les représentants des parents d’élève expliquent que « lors du dernier conseil d’école du 2 juillet, le sujet de l’effectif de cet établissement avait été abordé et l’inspectrice de la circonscription, avait garanti que malgré le nombre connu d’élèves inscrits au moment du conseil, il n’y aurait aucune fermeture de classe pour la maternelle Marcelle Borifax. »
Pourtant, l’information concernant cette fermeture aurait été signifiée à l’enseignante en charge de cette classe de 15 élèves, jeudi 21 octobre, et à la directrice de l’établissement, deux jours plus tôt. Une décision incompréhensible pour les parents. Ils rappellent qu’en janvier, de nouveaux logements seront livrés à la section Gissac, ce qui suscitera de nouvelles inscriptions dans les écoles de la ville. Interpellé par les parents d’élèves, le maire de Sainte-Anne, Christian Baptiste, s’est rendu sur place avec ses élus, ce lundi matin.
« On ne saurait accepter l’absence de réaction du rectorat dès aujourd’hui. »
Christian Baptiste, maire de Sainte-Anne.
« Le mécontentement des parents est d’autant plus compréhensible que l’autorité municipale que je représente n’a pas été informée, constate le chef d’édilité. Cette décision a été prise de façon unilatérale : il n’a jamais été question de fermeture de classe lors de nos derniers échanges avec le rectorat, à la fin de l’année scolaire. D’autre part, il n’y a pas eu de baisse des effectifs qui justifierait cette fermeture. Nous n’avons reçu aucune communication de la part du rectorat à ce sujet. »
Selon Christian Baptiste, la concertation dans l’intérêt des élèves doit être la priorité. « Les élèves ne peuvent pas être pénalisés une fois de plus : il faudrait qu’une réunion entre la mairie, le rectorat et les parents d’élèves se tienne au plus vite. On ne saurait accepter qu’il n’y ait pas de réaction dès aujourd’hui de la part du rectorat, d’autant que les vacances de Toussaint débutent ce mercredi 27 octobre. »
Une situation ironique, en effet. Dans « l’intérêt des élèves », le nouveau calendrier des vacances scolaires intègre le rattrapage des jours de classe, suite au report de la rentrée au 13 septembre. Résultat, les vacances de Toussaint débuteront ce mercredi 27 octobre (au lieu du 20 octobre, initialement). Les petits de la maternelle Borifax, à Sainte-Anne, eux, ont perdu une journée de plus. Et pour demain, on verra.
Cécilia Larney
« Des décisions prises en catimini »
Syndicat de l’Education, la FSU apporte son soutien aux parents d’élèves et à l’équipe pédagogique. Ce lundi matin, Eddy Ségur, Secrétaire général de la FSU était présent sur place.
« La demande que nous avions formulée auprès du rectorat pour mettre en place un groupe de travail qui statuerait sur les ouvertures et fermetures de classes a été refusée. Toutes les fermetures et réouvertures de ce mois d’octobre se font en catimini », déplore Eddy Ségur, de la FSU.