Des professionnels de santé de l’hôpital de Cayenne, du CHU de Martinique et de la Société française de médecine d’urgence assurent une première session de formation de 45 médecins à Djakarta.
Il y a quelques mois, plusieurs chercheurs de Guyane, des Antilles et de l’Hexagone lançaient une enquête sur le stress des personnels, soignants ou non, des établissements publics de santé en collaboration avec leurs homologues indonésiens.
Parmi eux, le Pr Jean Pujo, chef des Urgences-Samu au centre hospitalier de Cayenne. Cette collaboration entre la France, dont la Guyane, et l’Indonésie se poursuit sur le plan de la formation : la première session du diplôme universitaire de médecine d’urgence a débuté à Djakarta.
Parmi les formateurs, figurent les Pr Jean Pujo et Hatem Kallel (CHC), le Pr Dabor Résière (CHU de Martinique) ou encore le Pr Karim Tazarourte, président de la Société française de médecine d’urgence, qui a assuré plusieurs formations en Guyane.
Un programme à pérenniser
Cette formation est dispensée à 45 médecins indonésiens. Elle s’étalera sur trois sessions d’une semaine. « Le but est d’accompagner nos collègues indonésiens dans la mise en œuvre d’une nouvelle spécialité de médecine d’urgence en Indonésie, explique le Pr Pujo. Ce programme sera reconduit tous les ans. C’est la suite de nos travaux de recherche communs. Nous envisageons également de développer cette formation avec l’université de Maluku (Moluques). »
« Des difficultés communes à la Guyane et l’Indonésie. »
Clara de Bort, directrice de l’ARS de Guyane
Dans un courrier au doyen de la faculté de Djakarta, Clara de Bort, directrice générale de l’Agence Régionale de Santé de Guyane, souligne que « la Guyane et l’Indonésie, bien que très éloignées, rencontrent des difficultés communes, avec des patients parfois très éloignées des grands hôpitaux. Nos deux territoires ont l’ambition de soutenir nos professionnels de santé pour mieux prendre en charge ces patients et mobiliser les ressources à bon escient. »