Des marins-pêcheurs bloquent le chenal de Pointe-à-Pitre : la députée Justine Bénin est allée à leur rencontre

Le 9 juin 2021, les marins-pêcheurs de Guadeloupe, excédés de voir les prix des carburants augmenter, avaient bloqué le chenal d’accès (et de sortie) du port de Pointe-à-Pitre.

Discussion pour faire baisser la tension sociale.

Ce vendredi matin, ils ont recommencé. Le chenal est bloqué, jetant comme une menace sur un week-end de Pentecôte que les Guadeloupéens aiment bien passer à Marie-Galante. Chaque année, ce sont des milliers de continentaux qui choisissent la Grande Galette pour se détendre les trois jours de ce pont, prélude aux grandes vacances toutes proches. Justine Bénin, députée — mais aussi secrétaire d’Etat à la Mer en période de réserve, donc muette… — s’est rendue sur place.

Que veulent ces marins-pêcheurs contestataires ? Qu’on prenne en compte leurs difficultés et que cessent les vaines promesses des élus et de l’Etat. Si une mission a passé quelques jours en Guadeloupe pour rencontrer Charly Vincent et Jean-Claude Yoyotte, respectivement président du Comité régional des pêches marines et président de l’Union des marins-pêcheurs de la Guadeloupe UMPG), les retombées de ces entretiens restent bien nébuleuses. Former les marins-pêcheurs au plan comptable… ce n’est pas suffisant.

A leur place, la Région et le Département ont fait et font encore des efforts, soutenant les marins-pêcheurs pour améliorer leur flotte ou les infrastructures portuaires. Mais, c’est une prise en compte globale de leurs difficultés que veulent ces professionnels de la mer.

L’accord signé le 12 juin 2021.

Le 12 juin 2021, les marins-pêcheurs, la Société anonyme de raffineries des Antilles (SARA) avaient signé un accord instaurant l’utilisation des nomenclatures marine gazole et marine essence, ce qui conduisait à une baisse de 40 centimes sur l’essence marine et de 24 centimes sur le marine gazole garantis par la SARA jusqu’au 31 août 2021. Et depuis… les marins-pêcheurs attendent toujours une mesure pérenne.

La nouvelle augmentation du prix des hydrocarbures — dont le carburant détaxé — a cassé le moral des professionnels de la mer. D’autant que la part que l’Etat, pour compenser cette hausse, prend à son compte (15 centimes par litre) devrait prendre fin prochainement.

Alors, sûrement aujourd’hui, les autorités vont se relayer pour calmer le jeu. Les conséquences de cette grogne très active des marins-pêcheurs seraient considérables pour l’île de Marie-Galante qui s’apprêtait à recevoir plus de trois mille personnes pour les trois prochains jours. Plus une voiture à louer, plus une chambre d’hôtel ou un hébergement disponible. La garantie de restaurants pleins jusqu’à lundi. Et les bateaux qui devaient faire les rotations entre le continent et la Grande Galette… Si l’on devait quantifier cette manne déversée sur l’économie marie-galantaise, il faudrait compter en centaines de milliers d’euros. Ce qui n’est pas rien pour une île en partie sinistrée…

Justine Bénin, non la secrétaire d’Etat à la mer, qui est limitée dans ses paroles et ses actions car en période de réserve, mais la députée de la Guadeloupe, s’est rendue sur place, où il y avait Jean-Luc Vaslin, directeur régional de la Mer. Ils ont écouté les doléances. Un dossier pas facile…

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