Une trentaine d’élus réclament « transparence » et « respect des procédures » dans l’affaire Kéziah Nuissier. L’étudiant et militant anti-chlordécone est poursuivi pour violences policières.
Ils sont trente élus de Martinique à intervenir dans l’affaire Kéziah Nuissier. L’étudiant de 22 ans, militant anti-chlordécone est poursuivi pour violences policières. L’affaire a été renvoyée en mars.
Dans deux lettres ouvertes adressées aux autorités judiciaires et administratives, les élus de Martinique réclament la plus grande transparence et le respect des procédures. Ils sont deux députés, sept maires et vingt-et-un conseillers territoriaux. Les élus, pointant du doigt le contexte économique, la situation sociale difficile et la crise sanitaire, en profitent pour dénoncer l’affaire du chlordécone. Dans une lettre ouverte au ministre de la Justice, les députés Josette Manin et Jean-Philippe Nilor, ainsi que sept maires, demandent « que la lumière soit faite sur la procédure intentée contre le jeune militant ».
Un appel à la vigilance
Vingt-et-un élus de la Collectivité territoriale de la Martinique, hormis ceux qui Mouvement indépendantiste Martiniquais (MIM) et de la Droite, réclament quant à eux « un procès équitable, conformément aux règles constitutives de l’Etat de droit ». Ils appellent également la magistrature à la plus grande vigilance dans un contexte de tension sociale. Kéziah Nuissier, violemment arrêté devant le commissariat de Fort-de-France, le 16 juillet, lors d’une manifestation de protestation contre les mises en garde à vue de plusieurs autres militants, devrait être entendu en mars 201, après deux renvois de l’affaire.
Rodolf Etienne