André Atallah, maire de la Ville de Basse-Terre, et son conseil municipal ont appris « avec une profonde tristesse » la disparition de Maryse Condé, écrivaine guadeloupéenne. C’est un hommage sensible qui lui est dédié.
« Lauréate du Prix Nobel alternatif en 2018, Maryse Condé a été honorée de son vivant par le monde littéraire pour son œuvre monumentale. De Ségou à La Vie sans fards, de La traversée de la mangrove au livre confession Le Cœur à rire et à pleurer. De La Civilisation du Bossale à Hugo le Terrible, Maryse Condé nous laisse en héritage une trajectoire littéraire riche, dense et percutante.
Son franc-parler, son exigence à l’égard de son pays, son ancrage et sa capacité à diffuser nos couleurs et notre identité à travers le monde et notamment à Columbia, université où elle a longtemps enseigné en font une figure incontournable.
En ce jour de deuil, rappelons-nous de Moi, Tituba, sorcière noire de Salem.
A nous, dignes héritiers de nous souvenir de ses mots et de porter, à notre tour, le flambeau : « Les morts ne meurent que s’ils meurent dans nos cœurs. Ils vivent si nous les chérissons, si nous honorons leur mémoire, si nous déposons sur leurs tombes les mets qui, de leur vivant, avaient leurs préférences, si à intervalles réguliers, nous nous recueillons pour communier dans leur souvenir. »
Avant de disparaître, Maryse Condé nous avait fait ce grand honneur d’accepter qu’une sculpture, conçue par l’artiste Henri Hilaire, soit posée en son hommage sur
l’esplanade des escaliers menant au Lycée Gerville-Réache. Notre ville aura pour elle une attention toute particulière lors de l’inauguration que nous projetions à l’occasion du premier festival Patrimoines en Lumières, de la Ville de Basse-Terre début mai 2024.
Le maire de la ville de Basse-Terre et son conseil municipal adressent leurs plus sincères condoléances à la famille de Maryse Condé, à ses proches, ainsi qu’à tous
ceux qui ont eu le privilège de se nourrir de sa personnalité. »