Début de campagne sucrière en Martinique jeudi 25 février, sur fond de grogne des petits planteurs.
Durant la saison, ces derniers doivent travailler la canne à la main pour le désherbage, compte tenu de l’interdiction d’utilisation des produits phytosanitaires, et également pour la récolte, compte tenu de la petite taille de leurs exploitations.
Au final, des coûts de production plus élevés qu’ils dénoncent, surtout que les aides prévues tardent à arriver. L’aide sociale distillerie ne leur a toujours pas été versée, tout comme l’aide au transport et à l’arrachage des mauvaises herbes.
Les petits planteurs sont également dans l’attente d’une subvention de l’Etat depuis plus de deux ans à propos de la mesure agro-environnementale canne. Une situation générale qui instaure petit à petit un climat de tension susceptible d’aboutir à une mobilisation des petits planteurs si leur situation au regard des aides allouées n’évolue pas rapidement.
Néanmoins, ce ne sont pas moins de 45 000 tonnes de canne récoltés qu’espèrent les planteurs pour la saison, contre 38 000 l’an dernier.
Autre point d’ombre évoqué par la profession : la difficulté de prévoir le taux en sucre attendu, tant la saison a été pluvieuse cette année, contrairement aux deux campagnes précédentes qui ont été très ensoleillées, avec des cannes très riches en sucre.
Rodolf Etienne