Danse. Hubert Petit-Phar combat les clichés avec Ustium

La pièce chorégraphique a été nommée d’après une œuvre de Jean-Paul Sartre Huis clos, « ustium » en latin.

Hubert Petit-Phar. Photo : Pierre de bois_v

Danseur et chorégraphe, Hubert Petit-Phar (compagnie La Mangrove) a basé sa création sur l’analyse d’une œuvre de Jean-Paul Sartre développée dans Huis clos. Une critique des préjugés liés à la masculinité et à l’homme noir. 

Hubert Petit-Phar a souhaité traiter différentes problématiques au sein de cette pièce, notamment la masculinité et les préjugés qui entourent l’homme noir. « En partant de cet argumentaire de Jean-Paul Sartre, j’ai pu traiter de l’homophobie, du rejet et de la tolérance », explique-t-il.

« L’enfer, ce n’est pas les autres. »

La pièce chorégraphique met en scène trois interprètes qui abordent différents aspects de la masculinité. Pour Hubert Petit-Phar, Ustium est une manière de rappeler que « l’enfer ce n’est pas les autres : l’enfer existe uniquement dans les esprits ». Pour lui, ce message peut trouver son sens au sein de la société guadeloupéenne. 

Danseur/chorégraphe Hubert Petit-Phar a eu l’occasion de se produire à l’international, notamment au Dance Theatre of Harlem (aux Etats-Unis où il a vécu cinq ans) ou encore en Europe, aux Pays-Bas et en France.

Lors de tous ses voyages, Hubert Petit-Phar a observé que certains clichés perdurent à propos de l’homme noir. Ces préjugés sont également l’une des thématiques de la pièce.

En Guadeloupe, puis dans l’Hexagone

« Le cliché autour de l’homme noir et du corps noir était un peu partout le même, l’homme noir est fort, ou souriant… Ce sont ces idées reçues que j’ai voulu déconstruire avec ces trois personnages », précise le chorégraphe.

Photo : JP Listoir

La pièce a été produite pour la première fois en avril 2022 à L’Artchipel-Scène nationale (Basse-Terre). La prochaine présentation d’Ustium, au centre culturel Sonis (Les Abymes), ce vendredi 3 mars, marque le retour de la création de Hubert Petit-Phar dans les salles guadeloupéennes. Elle sera à nouveau programmée en mai, lors de la biennale internationale de la danse, avant de s’installer dans l’Hexagone (Aubervilliers, en juin, Avignon en juillet…).

Tafari Tirolien

Les Abymes, centre culturel Sonis. Vendredi 3 mars, à 20 heures. Infoline : 05 90 48 19 29.

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