Danse. Démayé, à L’Artchipel

Au programme du festival Temps de danse en Guadeloupe, ce mercredi 26 avril, une création de Florence Boyer.

Démayé s’ouvre sur l’éclosion d’un cocon de cendres d’où émerge, balbutiante, une enfant.

La cendre, c’est la Terre qui brûle, qui part en fumée, qui se consume et se consomme sous la pression croissante de la mécanique capitaliste : une exploitation et une marchandisation outrancières des sols et de l’ensemble de ce qui vit.
Prenant acte de la débâcle du monde, Démayé pose la question du sens de la vie. Elle figure l’existence à travers des lignes qui peuvent être oppressantes lorsqu’elles entravent, piègent ou tordent les boyaux, mais qui peuvent aussi nous ressourcer lorsqu’elles nous réinscrivent dans les mailles du vivant et nous réconcilient avec nos mémoires profondes.

Un « lyannaj » pour s’enrichir

Cette création propose au public d’épouser le mouvement de la liane : une pulsation végétale qui, en l’absence de tronc, ne peut s’élever vers le ciel que parce qu’elle compte sur les autres, que parce qu’elle se mêle aux autres, tout en les entremêlant.

Dans ce mouvement de « lyannaj » (d’alliance et d’improvisation créatrice), elle s’enrichit de ce qu’elle traverse tout en enrichissant ce qu’elle traverse.

Basse-Terre, L’Artchipel. Mercredi 26 avril, à 20 heures. www.lartchipel.com

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