La 5e étape du Tour cycliste de Guadeloupe fait escale aux Abymes, ce mercredi 9 août, sur les terres de Claire Valentin, double vainqueur du Tour en 1977 et 1978.
S’il avoue être arrivé « tard, à 19-20 ans au vélo », Claire Valentin n’en a pas moins laissé une empreinte indélébile. D’abord, en 1977, il remporte le Tour après avoir endossé le maillot jaune de la première à la dernière étape. « Tous les jours, j’étais habillé en jaune », commente Valentin Claire. Concurrent redoutable, il part à l’assaut du fameux « mur de Saint-Claude », et fait tomber le record détenu depuis 8 par un coureur de l’Hexagone. « Je n’oublierai pas ces 18’26 : ce contre-la-montre est vraiment un souvenir que je garde en mémoire, plus encore que les deux éditions du Tour que j’ai remportées ! » En effet, après cet exploit, en 1977, en 1978, Valentin Claire s’offre un doublé sur le Tour de Guadeloupe « sans avoir porté le maillot jaune, ni remporté une étape », se félicite-t-il. La même année, il inscrit son nom au palmarès du Tour cycliste de Martinique.
« Certains de nos jeunes sont prometteurs ! »
Aujourd’hui président de l’Amicale des anciens coureurs cyclistes de Guadeloupe, Valentin Claire organise, chaque année, quatre manifestations autour du vélo « pour aider les jeunes », précise l’ancien coureur. La prochaine, l’Open Ibalot, est programmée en septembre. En juillet, la ville des Abymes qui accompagne les initiatives de son champion, a accueilli la Coupe Jalton. En juin, la Fête du vélo réunit les jeunes pensionnaires des écoles. Le Grand prix intergénérationnel se déroule en mai.
Une retraite très active autour du vélo qui permet à Valentin Claire de voir l’évolution de la nouvelle génération et de mettre son expérience au service du territoire de la ville des Abymes, dont il a été responsable des animations sportives.
« Le cyclisme est un sport difficile, reconnaît Valentin Claire, mais quand on est sérieux, courageux et qu’on s’entraîne, il y a des résultats ! Parmi nos jeunes, il y en a qui promettent, qui sont volontaires. Mais, ce n’est plus comme avant : les routes, les vélos… ne sont plus ceux d’autrefois et c’est bien ! J’apprécie aussi que les jeunes se mettent au sport plutôt que de rester dans la rue ! »
Entretien : Cécilia Larney
