Culture. Un poème de Max Rippon, hommage au grand âge

Rue du Vieil arbre

Un corridor étonnamment long
Etroit et sombre
Au fond
Une porte à peine entrebâillée
Un fauteuil moult fois remisé
Rafistolé
Assis sur lui-même
Un restant d’homme rongé par l’âge
Silencieux fragile et inquiet
Son regard devine des visages
Etonnés de le savoir encore là…
Le temps passe son temps avec une infinie lenteur
Son seul ami
Un chat
Il fait ses griffes sur l’ourlet défait de sa casaque
Le vieil homme ne parle plus
Sa voix n’a plus de son
Il songe médite et pense
Son visage plongé dans ses souvenirs ne dit plus rien
Ses rides sont un labyrinthe de silences
Il tente de nommer les faces furtives qui le regardent sans le voir
A son fauteuil chaque jour
Il espère et attend le soignant qui arrive…
Son unique présence au monde

Max Rippon,
Durocher 11 août 2023

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