Cuba. Une journaliste de CubaNet dénonce le harcèlement des agents de la Sécurité d’Etat

La journaliste María Matienzo a rapporté que deux agents du G-2 avaient frappé à sa porte pour l’avertir, elle et sa compagne, de ne pas sortir dans la rue le 1er mai.

La journaliste de CubaNet María Matienzo a dénoncé ce mardi que deux agents de la Sûreté de l’État étaient venus chez elle pour l’avertir, elle et sa compagne, l’activiste Kirenia Núñez Pérez, de ne pas sortir dans la rue le 1er mai.

« Rien qu’aujourd’hui, Journée de la visibilité lesbienne selon l’ONU, deux policiers frappent à notre porte pour nous dire qu’ils ne veulent pas de confrontation mais que nous nous souvenons que le1ère mai est proche, il faut se tenir tranquille, calmes. Avec une ‘’gentillesse » cynique », a écrit Matienzo sur Twitter.

Dans une conversation ultérieure avec CubaNet, la journaliste et écrivaine a offert de nouveaux détails sur la « réunion ». « Ils ont frappé à notre porte pour nous menacer même si le ton était extrêmement amical, à la limite du cynisme, bien sûr. »

« [Ils nous ont dit] qu’ils ne voulaient pas nous mettre mal à l’aise, mais leur présence même est déjà inconfortable. Je leur ai dit que la chose logique serait qu’ils n’avaient rien à faire à ma porte et qu’ils n’avaient pas à venir ici pour nous menacer ou quoi que ce soit », a déclaré Matienzo.

Selon la journaliste, cette fois « il y avait deux agents [hommes] de la Sûreté de l’État avec le même discours. »

« Il fut un temps où l’un d’eux disait que nous avions les mêmes droits. Je l’ai clairement corrigé : nous n’avons pas les mêmes droits [que le reste des Cubains] parce que cette situation de violence qu’ils nous font vivre n’est pas agréable du tout.

C’est très désagréable d’avoir quelques inconnus à la porte qui vous disent que le 1er mai, nous devrions être calmes », a-t-elle ajouté.

Pour Matienzo, le harcèlement dont elle et sa compagne font l’objet « fait partie d’une stratégie collective qui comprend l’intimidation des militantes et des journalistes. On ne s’en débarrasse jamais. Le simple fait que [des agents de la sécurité de l’État] soient là est déjà une confrontation », a-t-elle déploré.

En mars 2021, la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) a accordé des mesures conservatoires à Matienzo et à sa compagne.

« Après avoir analysé les allégations de fait et de droit fournies par les requérants, la Commission considère que les informations présentées démontrent prima facie que María de los Ángeles Matienzo Puerto et Kirenia Yalit Núñez Pérez se trouvent dans une situation grave et urgente, puisque leurs droits à la vie et l’intégrité personnelle risquent de subir des dommages irréparables », a déclaré la CIDH dans sa résolution 26/2021.

Source : Cubanet

Lien : https://www.cubanet.org/noticias/nunca-nos-libramos-de-esto-periodista-de-cubanet-denuncia-acoso-de-la-se-1/

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