Après avoir subi une chute à la maternité où elle a été admise, une jeune femme de 23 ans de Guantanamo n’a pas reçu d’assistance médicale à temps et est décédée.
« Je voudrais que les responsables soient sanctionnés, qu’ils analysent cette situation en profondeur car je sais que ma fille est morte faute d’ambulance », affirme Edimir Rodríguez Martínez, père d’Elianne Rodríguez Molina, une femme de 23 ans déclarée décédée le 29 octobre dans la province de Guantanamo.
Elianne Rodríguez était enceinte de 39,4 semaines lorsqu’elle a fait une chute dans la maternité où elle a été admise. Selon les témoignages recueillis par son propre père, « le groupe de femmes enceintes avec l’infirmière auxiliaire et un groupe de cuisiniers l’ont relevée et l’ont portée jusqu’à son lit. »
« Ils se sont rapidement rendus au point SIUM (Système Intégré d’Urgence Médicale) pour demander de l’aide pour ma fille et l’homme qui était devant l’établissement leur a dit d’un ton moqueur : Où est-ce que je vais la trouver ? Il a argué qu’à ce moment-là il n’y avait pas d’ambulance pour assurer le service, les quatre garées là étant en panne », dit-il.
Le 1er novembre, le télécentre Solvisión de Guantanamo a diffusé une un reportage sur le cas d’Elianne Rodríguez. Ce reportage a justifié le comportement de certains de ceux qui étaient liés à l’événement ainsi que le manque d’ambulances dans la province. De plus, le père de la femme décédée n’a pas été autorisé à intervenir.
« Lorsqu’ils ont donné l’interview sur la chaîne Solvisión, j’ai décroché mon téléphone et j’ai appelé pour témoigner (…). Au premier appel, quand je me suis identifié, ils m’ont tout de suite raccroché au nez. Ensuite, j’ai essayé deux autres fois et ils m’ont également raccroché au nez. Je n’ai pas eu l’occasion de m’exprimer », a déploré Rodríguez Martínez.
La jeune Elianne Rodríguez était originaire de la municipalité de Guantanamo au Salvador et était en troisième année de médecine. Comme son père la décrit, elle était « une petite fille charmante et bavarde. »
Bien qu’elle n’ait pas survécu, elle a pu accoucher par césarienne. Le nouveau-né est actuellement dans le service de néonatologie de l’hôpital Dr Agostinho Neto, dans un état critique.
« Cela me fait beaucoup de peine parce que j’ai demandé si vivement au Seigneur que ma fille puisse étudier la médecine et le Seigneur m’a donné ce rêve. Je sais que je ne le récupérerai pas, mais je ne veux voir la souffrance dans aucune autre famille, alors je demande justice. »
Source : Cubanet