Luis Armando Abréu Herrera dit qu’il souffre de myopie et que lors du passage à tabac dont il a été victime en septembre 2021, les agents lui ont cassé et pris ses lunettes
Le citoyen cubain Luis Armando Abreu Herrera, arrêté en septembre 2021 pour avoir évité une arrestation violente par la police contre deux jeunes à La Havane, reste incarcéré et sans date de procès à la prison de Valle Grande, à l’ouest de la capitale.
Le détenu de 56 ans a déclaré à CubaNet que le 6 septembre 2021, il avait vu comment des policiers détenaient violemment deux jeunes et avait décidé d’intervenir. En représailles, les agents l’ont poussé, l’ont également arrêté et l’ont emmené à la 4e unité de police Infanta.
Une fois sur place, des agents des forces de l’ordre l’ont battu « pour commérages », ce à quoi il a été forcé de répondre. Abréu Herrera dit qu’il souffre de myopie et rapporte à ce journal que pendant le passage à tabac les agents ont cassé et pris ses lunettes.
Par la suite, le citoyen a été soigné à l’hôpital provincial clinico-chirurgical Joaquín Albarrán, situé sur l’Avenida 26 et la Línea del Ferrocarril, municipalité Plaza de la Revolución, populairement connue sous le nom de clinique 26, où ils ne lui ont même pas remis un certificat médical attestant des blessures.
Luis Armando Abréu ajoute que le 7 septembre 2021, il a été transféré à l’unité Acosta DTI, dans la municipalité de Diez de Octubre, où il a été menotté aux barreaux de la cellule jusqu’au 9 septembre.
Le prisonnier souligne que pendant cette période, il n’a cessé de crier à différentes heures du jour et de la nuit « patrie et vie » et d’autres slogans tels que « liberté », « à bas la dictature », etc.
A l’aube du 10 septembre 2021, Abréu Herrera a été conduit à la prison de Valle Grande.
Le détenu, un habitant de la municipalité de Habana Vieja, souligne qu’il a besoin de prendre des médicaments psychotropes qui ne lui sont pas administrés. Il regrette aussi de ne plus pouvoir voir sans ses lunettes.
En ce qui concerne ces besoins de santé, il commente que le médecin de la prison a précisé qu’il devait le mettre sur une liste, mais qu’en ce moment il y avait « beaucoup de prisonniers avec des hernies ».
Il souligne également que le médecin n’a pas précisé quelle relation il peut y avoir entre la hernie, les lunettes et les médicaments psychoactifs.
Source : Cubanet