Raul Castro rendra son portefeuille de Premier secrétaire du Parti communiste de Cuba lundi 19 avril. La fin de six décennies de règne de la fratrie sur l’île. Un départ qui ne changera rien pour les Cubains.
Vendredi 16 avril, à La Havane. Raul Castro, leader incontesté de Cuba depuis la mort de son frère Fidel Castro, en 2016, l’a annoncé : lundi il mettra fin à ses fonctions. Pour autant, l’île restera… castriste.
Au terme du huitième congrès du Parti communiste de Cuba, plus aucun Castro ne sera au pouvoir. « Raul Castro a fini de diriger. Nous savons que tout a une fin », explique une habitant qui n’en doute pas : les acquis de la révolution cubaine doivent perdurer. Ainsi que l’état d’esprit qui a gouverné ces soixante années.
Retenez ce nom : Miguel Díaz-Canel
Lundi 19 avril, la succession sera assurée par Miguel Díaz-Canel, soixante ans, ancien ministre, actuel président du pays. Fidel Castro et Raul Castro ont été à la tête d’un pouvoir révolutionnaire débuté en 1959, qui a placé l’île sous le régime autoritaire communiste. Miguel Dìaz-Canel, s’il n’a pas connu les débuts du castrisme est un pur produit de la famille.
D’ailleurs, n’a-t-il pas été choisi par Raoul pour lui succéder. Nul doute que des garanties sérieuses ont été données par ce relatif jeune homme.
Si, ces dernières années, Miguel Dìaz-Canel a fait un peu figure de réformiste, les réformes lancées n’ont pas donné grand-chose. La main de fer de Raoul Castro était toujours visible.
Reste que, si le départ de Raoul Castro se fait en fanfare — le vaccin anti-covid Abdala serait le premier vaccin de la zone mis au point — l’économie cubaine est exsangue : les biens de première nécessité, comme les médicaments, l’essence, manquent cruellement.