Cuba. Où est le lait de mon petit déjeuner ?

Dans les supermarchés cubain, il est presque impossible de trouver du lait, qui est l’une des nouvelles victimes de la pénurie chronique d’aliments à Cuba, sous embargo américain depuis 60 ans.

La ministre du Commerce intérieur, Betsy Diaz, donne l’explication : il n’y a pas de devises pour en acheter à l’extérieur. Et puis, les bateaux sont rares..

Cuba, qui ne prduit pas assez de lait, doit aller loin pour s’en procurer : en Nouvelle-Zélande, son premier fournisseur en 2020 (18 470 tonnes de lait en poudre) devant la Belgique (6 628 tonnes) et l’Uruguay (3 695), selon le site spécialisé Trade Map.

Or, les chiffres officiels cubains indiquent qu’en 2020 l’île a produit seulement 455 000 tonnes de lait frais. 

Pour de 11,2 millions d’habitants, c’est faible.

E fait, le plus simple et le moins coûteux serait de l’importer des Etats-Unis qui se trouvent à moins de 200 kilomètres de ses côtes.

Depuis 2000, les produits alimentaires sont exemptés d’embargo mais Cuba doit pouvoir les payer comptant et à l’avance…mais le pays des Castro n’a pas de devises en suffisance.

Se fournir à l’autre bout de la planète ? Plus de 10 000 conteneurs chargés d’aliments et de biens pour Cuba sont coincés dans différents ports du monde, a indiqué le gouvernement en décembre. La pandémie a bouleversé les transports maritimes internationaux.

Pendant des décennies, Fidel Castro se faisait fort de fournir en lait tous les enfants de moins de sept ans et les patients chroniques. 

Son frère Raul a proposé d’aller plus loin, en « produisant du lait pour que tous ceux qui veulent prendre un verre de lait puissent le faire. »

Aujourd’hui, avec le sens des réalités qui caractérise le régime, c’est un échec : même la ration mensuelle de trois kilos de lait en poudre pour les plus petits commence à manquer.

Un sachet d’un kilo de lait en poudre coûte 6,30 dollars, une fortune pour les Cubains, dont le salaire moyen est de 3 934 pesos mensuels (163 dollars).

Mais, il y a bien des vaches à Cuba ! Ce qui manque, c’est la nourriture pour les vaches. Sous-alimentées, elles produisent très peu. Le comble !

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