Cuba. Mariela Castro, en tournée en Italie pour parler de la famille et des droits humains

La directrice du CENESEX « a l’intention de recycler à nouveau un système politique à parti unique qui poursuit la liberté d’expression et compte actuellement plus de 1 000 prisonniers politiques », accuse l’opposition en exil.

Ce 15 février, la députée Mariela Castro Espín entame une tournée d’événements en Italie, organisée par l’Association nationale d’amitié Italie-Cuba, le bras opérationnel de l’ambassade de Cuba dans ce pays.

Le premier arrêt sera à Milan pour parler des « droits de la famille et des questions de genre ». Jeudi 16 février, elle sera à Gênes, lors d’un événement parrainé par l’Association nationale italienne des partisans (ANPI), le réseau des centres culturels de gauche ARCI, et Arcigay, une association dédiée à la promotion des droits des LGBTIQ+ communauté, pour parler aussi des « droits de l’homme, de la famille et du blocus économique persistant des États-Unis. »

Le vendredi 17 février, elle sera à l’Université de Turin, où elle sera reçue en tant que directrice du Centre national d’éducation sexuelle de l’île (CENESEX) pour présenter le nouveau Code de la famille. Le 20 février à Florence, le 21 à Rome, le 22 à Pescara et les 24-25 à Catanzaro et Florence. Ces deux dernières villes sont situées dans la région de Calabre, où le gouvernement régional a conclu un accord avec le régime castriste pour faire venir plus de 500 médecins.

« C’est une tentative d’attaquer la démocratie italienne », a dénoncé la diaspora cubaine dans un communiqué signé par Sayde Chaling Chong et Yusil Gascón, de l’Alliance européenne ibéro-américaine contre le communisme ; et par Sara Sánchez, présidente du Conseil européen-cubain, une coalition de dissidents en Europe pour la liberté de l’île.

La présence de Mariela Castro en Italie « est une moquerie sans précédent. La fille du dictateur [Raúl Castro] a l’intention de recycler à nouveau un système politique à parti unique, qui poursuit la liberté d’expression et qui compte actuellement plus de 1 000 prisonniers politiques », lit-on dans la déclaration des dissidents cubains en Europe.

Des Cubains résidant en Italie comme Habana de La Torre, également membre du Conseil euro-cubain, ont dénoncé qu’il est paradoxal de lire les questions que Castro Espín abordera, compte tenu du programme de terreur des 63 ans de régime communiste. Il a rappelé que depuis les manifestations de juillet 2021, le régime a détenu plus de 5 000 citoyens et, selon le dernier rapport de l’organisation Prisoners Defenders, compte actuellement 1 157 prisonniers politiques.

De plus, la fille du tyran Raúl Castro prétend parler de « famille » en Italie alors qu’elle vient d’un pays où des milliers de familles ont été détruites, victimes de l’exode et des persécutions politiques. Il entend parler des droits de la communauté LGBTIQ+ en tant que représentant d’un régime critiqué pour avoir créé les Unités militaires de soutien à la production (UMAP), des camps de concentration où les homosexuels étaient internés et condamnés aux travaux forcés.

À cet égard, le militant pour la liberté de Cuba Sayde Chaling Chong a assuré que cette tournée est une tentative de relance de la gauche en Italie : « Avec le triomphe politique que la droite a eu en Italie, la gauche est complètement démoralisée et j’imagine qu’ils devaient recourir à des gens comme Mariela Castro, soi-disant défenseur des droits des homosexuels, alors que nous savons tous par les témoignages que c’est le contraire qui est vrai. C’est une persécutrice d’homosexuels qui ne sont pas de gauche, qui ne sont pas communistes, et c’est une tentative grossière de blanchir les crimes que l’État italien commet [avec la présence de missions médicales sur son territoire] ».

Source : Cubanet

Lien : https://www.cubanet.org/destacados/mariela-castro-de-gira-en-italia-para-hablar-de-familia-y-derechos-humanos/

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