Cuba. Les hôtels de luxe sont interdits aux nationaux !

Il semble que Miguel Díaz-Canel, avec sa politique « continuiste », ait voulu redonner splendeur à un joyau discriminatoire du passé : l’interdiction faite aux Cubains d’entrer dans les hôtels.

« Nous sommes pleins », « nous sommes pleins », « nous attendons une très grande délégation », « nous ne servons que des invités », « il n’y a plus de place », sont quelques-unes des justifications que les Cubains entendent ces jours-ci lorsqu’ils essaient d’entrer dans l’un des grands hôtels de La Havane.

Les réseaux sociaux regorgent de plaintes depuis des semaines, mais le ministère du Tourisme et les entreprises hôtelières, tant étrangères que nationales, n’ont pas encore fait de déclaration officielle concernant ce qui est clairement une politique discriminatoire, sinon contre les Cubains résidant à Cuba, du moins contre une monnaie nationale qui, puisqu’elle est tellement dévaluée, fait qu’aucune entreprise ne veut la prendre.

Une réalité vérifiée

Ce ne sont pas des rumeurs, ce n’est pas un scandale circonstanciel sur les réseaux sociaux, c’est malheureusement une réalité que nous avons pu vérifier sur le terrain lorsque nous sommes allés vérifier à quel point pouvait être vrai et complet ce « nouveau règlement » qui, sans étant couverte par l’une des nombreuses résolutions fantômes qui régissent la vie quotidienne sur l’île — parfois les citoyens n’en sont même pas conscients — la Constitution est totalement ignorée.

(…)

D’après ce que nous avons pu apprendre directement des personnes qui travaillent dans des hôtels tels que le Nacional, le Capri, le Manzana Kempinski, le Grand Aston, le Paseo del Prado et le Grand Packard — objet de la plupart des plaintes sur Internet—, ces établissements sont obligés de commercialiser un minimum de services en pesos cubains, pour des clients nationaux, mais seulement pour sauver les apparences au profit d’un discours officiel qui n’en finit pas d’admettre publiquement que la monnaie nationale est comme une patate chaude.

Personne ne veut du peso cubain

L’une des raisons sur lesquelles s’accordent les employés, dirigeants et responsables avec lesquels CubaNet a pu s’entretenir est que, dans les établissements de haut standing, il n’est pas rentable de négocier des pesos cubains, à un taux de change irréaliste, bien inférieur à celui du marché informel, beaucoup moins lorsque les intrants sont achetés en devises étrangères, y compris ceux achetés à Cuba, soit auprès de fournisseurs publics, soit auprès de producteurs privés.

Selon plusieurs sources, l’accord avec le gouvernement cubain pour le commerce des pesos cubains répond à des objectifs strictement politiques, et n’a pas été respecté par la partie cubaine, qui aurait accepté de payer les sommes perçues en monnaie nationale en devises étrangères, selon un taux de change fixe convenu entre les parties.

Source : Cubanet

Lien : https://www.cubanet.org/destacados/hoteles-de-lujo-prohibidos-para-cubanos/

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