Peu après les manifestations historiques du 11 juillet, le régime de Cuba franchit une nouvelle étape vers un contrôle totalitaire des réseaux sociaux.
Le régime cubain a publié mardi la résolution 105 « Modèle d’action nationale pour la réponse aux incidents de cybersécurité », qui qualifie de délits « la diffusion de fausses nouvelles », le « cyberterrorisme » et « dommages éthiques et sociaux ou incidents d’agression ».
Selon la nouvelle norme juridique, publiée au Journal officiel de la République de Cuba le 17 août, les dommages éthiques comprennent « la diffusion de fausses nouvelles » et de « messages offensants », ainsi que « la diffamation ayant un impact sur le prestige du pays » soit sur les réseaux sociaux ou autres médias.
Le directeur de la cybersécurité du ministère des Communications (MINCOM), Pablo Domínguez Vázquez, a déclaré au journal officiel de Cuba que cette catégorie comprend la diffusion de « contenus qui violent les préceptes constitutionnels, sociaux et économiques de l’État », ceux qui incitent « à les mobilisations ou autres actes qui altèrent l’ordre public, les messages qui font « l’apologie de la violence », ainsi que ceux qui « portent atteinte à l’intimité et à la dignité des personnes ».
La nouvelle norme juridique reconnaît le « cyberterrorisme » comme les actions par le biais des TIC dont le but est « de subvertir l’ordre constitutionnel, ou de supprimer ou de déstabiliser gravement le fonctionnement des institutions politiques et de masse, les structures économiques et sociales de l’État, ou obliger les pouvoirs publics à accomplir un acte ou à s’abstenir de le faire ».
Ceux qui « altèrent gravement la paix publique », « déstabilisent gravement le fonctionnement d’une organisation internationale » ou provoquent « un état de terreur dans la population ou dans une partie de celle-ci » encourront également le crime présumé de « cyberterrorisme. »
Source : Cubanet