Cuba. Il est interdit à une femme trans de danser au carnaval de Guantanamo

La jeune femme a été informée par les organisateurs du carnaval vendredi dernier, avant le début du défilé, que « seules les femmes naturelles danseraient sur les chars. »

Dans les carnavals actuels de Guantanamo, une controverse a éclaté après que la femme trans Jessica Rabbit Toirac Matos s’est vu interdire de danser dans le cadre du défilé de l’événement.

Toirac Matos, originaire de Baracoa et qui a déjà dansé lors d’événements culturels dans la province, avait l’intention de danser sur l’un des chars du défilé.

La jeune femme a été informée par les organisateurs du carnaval vendredi dernier, avant le début du défilé, que « seules les femmes naturelles danseraient sur les chars. »

Jessica est devenue une figure marquante des réseaux sociaux grâce à ses critiques sur la situation actuelle à Cuba.

A travers ses vidéos au format parodique, il parvient à exposer de manière ingénieuse et humoristique les problèmes auxquels le pays est confronté. Avec son approche satirique, il permet à beaucoup de réfléchir sur la réalité cubaine sans perdre espoir.

Dans une conversation avec Cubanet, la jeune femme a raconté son expérience : « Quand je suis arrivée pour danser, ils m’ont dit non, que je ne pouvais pas le faire parce que je suis une femme trans. J’ai dû danser trois jours, hier, aujourd’hui et demain. Il semblerait que le ministère de la Culture ait donné l’ordre que les femmes trans ne puissent pas danser sur les chars. C’était juste moi qui voulais danser, mais un des organisateurs est venu et m’a dit comme ça, tu es trans, tu ne sais pas danser. »

Par ailleurs, la jeune fille a appelé à l’application et au respect du Code de la famille approuvé le 22 juillet 2022, où sont reconnus les « droits des personnes issues de la communauté LGBTIQ+. »

Au moment de la rédaction de cette note, aucun organisme officiel à Cuba n’a commenté ce fait de discrimination.

Transphobie à Cuba

Bien que la nouvelle Constitution, approuvée en 2019, et le Code de la famille qui a suivi reconnaissent certains droits des personnes LGBTIQ, des manifestations transphobes continuent de se produire dans les instances cubaines.

Par exemple, en mai de l’année dernière, Mariela Castro Espín, directrice du Centre national d’éducation sexuelle (CENESEX), a déclaré lors d’une conférence de presse que la prisonnière politique trans Brenda Díaz, manifestante du 11J, se portait « très bien » dans la section masculine de la prison pour personnes séropositives Cuba-Panama.

« Brenda est très bien là-bas (…). [Elle] ne sait pas qu’elle est une figure médiatique qu’ils ont inventée contre Cuba. Il n’en a même pas entendu parler », a déclaré Castro Espín.

Selon la fonctionnaire, fille du dictateur Raúl Castro, les plaintes concernant la situation de Díaz font partie d’une « histoire surdimensionnée et pleine de fantasmes. »

Source : CubaNet Lien : https://www.cubanet.org/prohiben-bailar-a-mujer-trans-en-los-carnavales-de-guantanamo/

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