Les musiciens Israel Rojas et Yoel Martínez, fondateurs et principaux membres de Buena Fe, ont annoncé samedi leur décision de quitter Cuba et de s’installer à Miami.
Dans une publication sur les réseaux sociaux qui a suscité une intense polémique, les deux musiciens — historiquement proches du régime castriste — ont fait part de leur décision.
Le groupe, fondé au début des années 2000 et connu pour son mélange de pop et de trova, avait exprimé à plusieurs reprises son soutien aux politiques culturelles des autorités de l’île. Il n’était d’ailleurs pas rare de voir Buena Fe lors de concerts sponsorisés par des organisations étatiques ou célébrer des anniversaires officiels.
Israel Rojas, chanteur du groupe, a expliqué : « Nous avons toujours défendu le projet social de notre pays et nous ne nions pas tout ce que nous avons fait dans ce sens. Cependant, nous pensons que le moment est venu de rechercher de nouveaux horizons personnels et artistiques. Nous n’avons pas l’intention de rompre avec nos racines cubaines. »
De son côté, le guitariste Yoel Martínez a évoqué la possibilité que son départ puisse être interprété comme une rupture avec l’idéologie qu’ils défendaient depuis des années : « Nous partons avec la conscience tranquille d’avoir fait ce que nous croyions être juste. Mais nous n’ignorons pas la réalité de Cuba ni les opportunités qu’offre Miami de se développer musicalement. Nous voulons que notre art aille plus loin. »
La nouvelle a surpris beaucoup de personnes sur l’île, en particulier ceux qui ont vu à Buena Fe une bannière de musique liée au discours officiel. Certains adeptes ont qualifié cette décision d’« incompréhensible » et de « trahison », tandis que d’autres estiment qu’il s’agit d’une étape logique dans un contexte économique compliqué et dans lequel de plus en plus d’artistes choisissent de chercher de meilleures conditions en dehors de Cuba.
Malgré les critiques, les membres de Buena Fe assurent qu’ils maintiendront leurs liens avec l’Île. « Nous n’avons jamais renié nos positions ni nos convictions. Cela ne change pas parce que nous traversons une mer », a souligné Rojas.
Le groupe a également annoncé son intention d’offrir des concerts dans les deux lieux, même s’il n’a pas encore donné de détails précis sur les dates ou les productions futures.
A Miami, des membres de la communauté cubaine en exil ont rappelé le soutien politique de Buena Fe au régime et ont qualifié les musiciens de « girouettes ».
Des sources proches de Buena Fe, auxquelles CubaNet a eu accès, assurent que, même si le déménagement est imminent, le processus pourrait s’étendre sur plusieurs semaines, voire plusieurs mois, le temps que les artistes et leur équipe de production gèrent les visas et les problèmes logistiques.
Note de l’éditeur : cette information est une blague de poisson d’avril. Toute ressemblance avec la réalité est purement fortuite. Buena Fe, à notre connaissance, est toujours à Cuba et soutient le régime.
Source : CubaNet
Lien : https://www.cubanet.org/buena-fe-abandona-la-isla-y-se-muda-a-miami-queremos-comenzar-de-cero/