CPT et Primature sur un fleuve tranquille

Après le renvoi de Garry Conille et de son gouvernement, le Conseil présidentiel fait profil bas. Les conseillers présidentiels et le nouveau chef de la Primature filent le parfait amour. Aujourd’hui, le principal objectif à court terme des membres du CTP est de compléter le Conseil électoral provisoire. Parallèlement, Port-au-Prince et les zones avoisinantes s’enfoncent de plus en plus dans le chaos…

Alors que des membres du CPT critiquaient l’ancien Premier ministre Garry Conille de se mettre trop en avant, aujourd’hui, ni le Conseil présidentiel ni la Primature ne semblent vouloir s’afficher au-devant de la scène. « Maintenant il y a une meilleure sérénité entre le Conseil présidentiel et la Primature. J’espère que cela va durer, mais le nouveau Premier ministre permet une bien meilleure cohésion entre les deux branches de l’exécutif », soutient un conseiller présidentiel qui s’est entretenu avec Le Nouvelliste.

Selon lui, Alix Didier Fils-Aimé « permet une bonne cohabitation entre le CPT et la Primature. Il y a des informations sensibles sur la question de sécurité que je ne peux pas partager avec vous, mais on constate ces derniers jours qu’il y a des petits résultats. D’autres décisions vont être prises pour permettre à la Police nationale de donner encore plus de résultats dans la lutte contre l’insécurité. Nous travaillons aussi avec le Premier ministre sur la réouverture de l’aéroport », a affirmé notre source au CPT.

Interrogé sur le profil bas observé du côté du CPT depuis le changement de gouvernement, ce conseiller présidentiel joint au téléphone mardi soir par Le Nouvelliste indique qu’il y a plus de friction entre la Primature et le CPT. « Nous sommes maintenant tellement concentrés sur la recherche de solutions, il n’y a plus autant de distraction qu’avant », a-t-il dit en guise de réponse.

Pour le moment, notre source au Conseil présidentiel affirme que la priorité du CPT parallèlement à la sécurité est de compléter le Conseil électoral provisoire privé de deux membres. « Ensuite, nous devons nommer un directeur général au CEP pour enclencher le processus électoral. C’est le plus urgent actuellement », a soutenu notre contact.

Il souligne qu’il y a des discussions avec les secteurs des droits humains et de défense des droits de la femme pour trouver une entente sur leur choix au Conseil électoral.

Interrogé sur la possibilité d’organiser des élections l’année prochaine comme le veut l’accord du 3 avril, notre contact au CPT a reconnu qu’ils sont pressés par le temps. « C’est pourquoi nous mettons les bouchées doubles. Nous avons cru que les 2 500 policiers promis dans le cadre de la Mission d’appui à la sécurité allaient être déployés rapidement, mais plus de six mois après nous en avons que 400 », a-t-il dit comme pour laisser planer des doutes sur la tenue des élections l’année prochaine. 

Avant les élections, a-t-il fait remarquer, il faut réaliser le référendum constitutionnel. « On est très en retard, mais s’il y a des avancées dans le rétablissement de la sécurité on peut rattraper ce retard », a avancé le conseiller présidentiel.

Parallèlement, Port-au-Prince et les zones avoisinantes continuent de s’enfoncer dans le chaos. Les opérations des forces de l’ordre dans certains quartiers à Port-au-Prince contrôlés par des groupes criminels donnent des résultats mitigés. Rien ne laisse croire à un retour à l’ordre dans les prochaines semaines ou prochains mois indispensables à l’organisation des élections dans le pays. 

Par ailleurs, des informations laissent croire que des membres de la communauté internationale pressent les membres du CPT à écarter les trois conseillers présidentiels impliqués dans le dossier de corruption de la BNC. Notre source au CPT indique que dès le début du scandale, il y avait des membres de la communauté internationale qui souhaitaient la mise à l’écart des trois conseillers présidentiels impliqués dans le scandale des 100 millions de gourdes. « Il y a aussi des secteurs qui exigent leur départ. Mais le CPT n’a aucun cadre légal pour les révoquer. Ils peuvent volontairement se mettre à l’écart… », a-t-il dit. 

Notre source au CPT reconnait cependant le malaise qu’il y a à collaborer avec les conseillers présidentiels Louis Gérald Gilles, Emmanuel Vertilaire et Smith Augustin qui sont maintenant des inculpés.

Source : Le Nouvelliste

Lien : https://lenouvelliste.com/article/251640/cpt-et-primature-sur-un-fleuve-tranquille

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