Covid. « Malgré les insultes et les violences nous sauvons tous les jours des patients… »

Les médecins du CHUG en ont assez d’être accusés.

Depuis quelques semaines, depuis le début de la résurgence de l’épidémie de Covid-19, les médecins du Centre hospitalier universitaire de la Guadeloupe (CHUG) sont la cible d’accusations qui leur pèsent.

Les réseaux sociaux, des tracts, les accusent à propos de la prise en charge des patients. Dans une motion qu’ils viennent de rendre publique, les médecins de la Commission médicale d’établissement rappellent les conditions dans lesquelles ils doivent affronter la pandémie. Les difficultés inhérentes à un CHUG qui vit des crises successives depuis des années, l’ampleur de la quatrième vague de Covid, l’accueil de centaines de malades, certains dans un état désespéré, le manque de moyens…

Fort heureusement, il y a eu des renforts en matériel et en personnels, il y a eu les évacuations sanitaires, le report des interventions ou prises en charges non urgentes.

La situation reste angoissante pour les personnels.

« Nous ne cherchons
pas de considération
ou de remerciement
pour l’exercice
de notre métier. »

La Commission rappelle que tous les patients, quel que soit leur âge, quelle que soit la maladie sous-jacente, quel que soit leur état vaccinal, sont soignés. Que l’afflux massif de patients a contraint le personnel à prioriser l’accès aux soins intensifs à ceux qui ont le plus de chance de survie sans séquelles irrémédiables. Que l’accompagnement des patients les plus graves vers leur fin de vie se fait dans la dignité, de façon à éviter toute souffrance inutile. Et que toutes les décisions sont prises en conformité avec les recommandations éthiques établies collégialement et validées avec le Comité national d’éthique.

« Nous ne cherchons pas de considération ou de remerciement pour l’exercice de notre métier, nous souhaitons un peu de compréhension sur les soins que nous prodiguons et qui ont pour seul objectif l’accompagnement des patients et de leurs proches vers la guérison, une convalescence prolongée ou une fin de vie sans angoisse ni douleur, s’il n’y a pas d’autre issue. »

« Malgré les insultes et les violences nous sauvons tous les jours des patients, et cela est notre fierté et c’est pour cela que nous ne baisserons jamais les bras. »

Le texte intégral de la motion :

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