Covid. Le passe vaccinal, « un gadget », pour imposer le vaccin, disent les sénateurs

Victoire Jasmin, sénatrice de la Guadeloupe, n’a jamais caché son hostilité au passe vaccinal tel qu’il a été voté par le Sénat puis l’Assemble nationale.

Hier, c’est avec une certaine délectation qu’elle a suivi la conférence de presse de la commission d’enquête du Sénat.

La commission d’enquête du Sénat « sur l’adéquation du passe vaccinal à la situation épidémique », a ainsi appelé à une levée « rapide » du dispositif et « à renforcer la transparence dans la gestion de l’épidémie. »

Il est temps de mettre un terme au passe vaccinal, c’est la proposition principale de la commission d’enquête du Sénat sur l’adéquation de cet outil à la situation épidémique.

Dans leur rapport, les sénateurs ont rappelé que la transformation du passe sanitaire en passe vaccinal a été justifiée « par la dynamique épidémique de la fin de l’année 2021 » liée au variant Delta puis Omicron. Au 8 janvier, 21 721 personnes étaient hospitalisées, 3 821 personnes en soins critiques.

Le gouvernement a souhaité, comme avec le passe sanitaire en août 2021, inciter à la vaccination. « Cette incitation à la vaccination au moyen du passe vaccinal a été, en décembre, très clairement assumée par le gouvernement », ont souligné les rapporteurs.

« L’annonce du passe vaccinal a donc été suivie d’une hausse certaine des primo-vaccinations entre la mi-décembre 2021 et la fin janvier 2022 mais elle n’a pas permis de cibler en priorité les personnes non vaccinées les plus âgées, qui présentent le plus de risques de développer une forme grave du covid-19 et d’être hospitalisées », a noté le rapport.

Les sénateurs ont aussi reproché au gouvernement un manque de transparence sur sa gestion de l’épidémie.

« Aucune étude ou évaluation ne permet de mesurer l’effet réel du passe vaccinal sur les évolutions (de l’épidémie). »

Autre critique, l’omnipotence du conseil de défense sanitaire qui s’est réuni 80 fois depuis le début de la crise. « La substitution du conseil de défense au conseil des ministres, et donc la soustraction de la décision au jeu normal des institutions, ne trouve sa justification que dans le caractère exceptionnel de la situation. Or l’exception dure depuis deux ans », souligne avec alacrité le rapport.

La commission d’enquête qualifie le passe vaccinal de « gadget » « qui a paru servir de justification au relâchement des réflexes prophylactiques. »

Il est temps d’y mettre fin. 

La conférence de presse des sénateurs :

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