C’est un communiqué de l’Académie de médecine française, qui vient de tomber. Comme un cheveu sur la soupe.
Que dit-il ? « Réintégrer les soignants non vaccinés contre la Covid-19 serait une faute. »
Fermez le ban ?
Le communiqué rappelle que, depuis le 15 septembre 2021, tous les professionnels travaillant dans le sanitaire et le médico-social sont soumis à l’obligation vaccinale conte la Covid-19.
L’Académie de médecine avait d’ailleurs, dès avril 2020, après avoir constaté la multiplication des affections nosocomiales, demandé — et obtenu — que les formes graves de Covid chez les soignants soient déclarées comme affections imputables au service et inscrites au tableau des maladies professionnelles.
De même, dès que les vaccins ont été disponibles, l’Académie a demandé la vaccination des soignants, pour leur protection et celle des malades pris en charge, « l’hésitation vaccinale étant éthiquement inacceptable dans leur profession. »
L’Académie de médecine rappelle dans ce communiqué que « seuls 0,3% des professionnels hospitaliers auraient été suspendus depuis l’automne 2021, selon la Fédération hospitalière de France qui précisait que leur réintégration ne compenserait pas la grave pénurie de personnel dont souffre l’hôpital. »
C’est la discussion à l’Assemblée nationale sur l’éventualité de réintégrer les soignants suspendus qui a fait monter l’Académie au créneau.
« L’Académie nationale de médecine tient à rappeler que tout refus de se faire vacciner motivée par des convictions personnelles est respectable, mais incompatible avec le métier de soignant… »
L’Académie conclut : « La réintégration de personnels non vaccinés au sein de l’équipe soignante compromettrait le climat de confiance et la cohésion qui doivent exister entre ses membres et avec les malades. Elle mettrait en péril les malades fragiles. Ne concernant qu’un nombre très limité de soignants, elle ne résoudrait pas les difficultés actuelles de fonctionnement de l’hôpital. »
Et d’appuyer : « C’est pourquoi l’Académie nationale de médecine exprime sa ferme opposition à un tel revirement. »
Le communiqué :
