La hausse brutale du nombre de cas Covid en Guadeloupe, le nombre de morts qui ne cesse de croitre, a donné un nouveau sens aux interventions des élus de haut rang.
Ary Chalus, puis Guy Losbar, se sont exprimés. D’autres encore. Mais avec quelques ambiguïtés, car il ne faut pas se couper des réseaux sociaux.
Et les réseaux sociaux ne sont pas tendre avec la gestion de la pandémie, les critiques sont incessantes. Critiques qui mêlent pandémie et politique.
Or, quand l’heure est grave, il faut laisser la politique au placard, ou la laisser aux calculateurs (mais les élections sont finies et les prochaines sont loin), pour se déterminer. Se déterminer contre la maladie qui gagne du terrain.
C’est ce qu’a décidé Guy Losbar, président du Conseil départemental qui est aussi président du Conseil d’administration du CHU de la Guadeloupe.
On ne l’a pas épargné ces jours-ci. Critiques contre un établissement en bout de course, à bout de souffle, qui accumule les déficits et qui, de ce fait, n’a pas trop renouvelé son matériel (et son personnel) ces dernières années.
Au cœur des réalités
Cette semaine, Guy Losbar a été au cœur de la pandémie. Il a accueilli et accompagné le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, dans sa visite des services du CHU puis du Centre hospitalier de la Basse-Terre.
Ici comme là, il a vu les malades du service de réanimation, dont certains quasi en fin de vie, dans le coma. Dont on ne sait s’ils survivront. Il a écouté, avec le ministre, les médecins, les infirmières, les aides-soignants dont le quotidien est souvent fait d’efforts vains pour sauver des vies face à une maladie impitoyable.
Cette souffrance des malades et des soignants, il l’a touchée du doigt.
Pour sensibiliser les Guadeloupéens, pour faire taire les critiques et faire taire ceux qui font de la pandémie leur fond de commerce, il a décidé de lancer un appel, de dire la situation, de demander qu’on prenne ses responsabilités, à tous les niveaux.
Dans une curieuse formule, mais qui vient à propos pour répondre aux réseaux sociaux et aux assertions, il a lancé en créole : « Malad a Covid sé dé ti gwadloupéyen, a pa ti moun a Macron, a pa ti moun a Lecornu, sé fanmi a nou menm. Ni mò. Granpapa, granmaman, papa, maman, sé fwè, sé sè, sé papa é maman komensé ka téré pitit a yo. Arété di pa ni Covid, arêté di ké nou pa ka vaksiné. Il nous faut prendre nos responsabilités. »
Guy Losbar :
