COVID-19 Si on ne fait pas ce qu’il faut

La Guadeloupe l’a échappée belle ! La Guyane aussi. La Martinique est reconfinée pour un mois. Reconductible, comme sur le territoire national, si des précautions ne sont pas prises.

Sommes-nous en Guadeloupe et en Guyane à l’abri d’un reconfinement ? Il semble que non. 

Le préfet de la Martinique, Stanislas Cazelles, a reconduit les mesures de précautions élémentaires. C’est bien. Plus le confinement. Un degré au-dessus. Au grand dam des uns et des autres.

Au grand dam des commerçants, des entrepreneurs, des artisans, de tous ceux qui ne peuvent pas travailler normalement. A moins d’être un commerce alimentaire, un intervenant dans un secteur essentiel à la vie quotidienne des Martiniquais. 

Mon technicien informatique m’a dit qu’il poursuivait ses activités, parce qu’il doit pouvoir intervenir dans les entreprises qui sont restées ouvertes.

Mon libraire a fermé ses portes. Un autre libraire qui vend aussi du tabac a pu rester ouvert.

Mais, ça c’est en Martinique ou des mouvement divers, de commerçants et de particuliers commencent à s’échauffer et crient, les uns à la mort de leur commerce confiné deux fois cette année. Les autres à la mort (ou à l’atteinte) des libertés publiques.

En Guadeloupe, comme en Guyane, nous l’avons échappée belle. Mais, la Guyne a un couvre-feu. En Guadeloupe, c’est open bar !

Ecoutant le préfet Alexandre Rochatte et le directrice générale de l’Agence régionale de santé de la Guadeloupe, Valérie Denux, les Guadeloupéens savent que le nombre de cas a baissé, celui des hospitalisation aussi, celui des décès aussi. Mais, cette embellie (faut-il utiliser ce mot ?) est infime. Quelques dixièmes de points sur un pourcentage très élevé. 

« Le risque demeure que certains voyageurs soient porteurs du virus malgré le test PCR négatif. »

Clara De Bort, ARS de Guyane

Donc, en Guadeloupe comme en Guyane, les avions atterrissent, les bateaux accostent. Et les passagers descendent et se disséminent dans le pays. Le virus aussi, ce qui fait dire, en Guyane, échaudée par des précédents : « L’arrivée de personnes contaminées pourrait fragiliser le territoire. »C’est l’ARS de Guyane qui le dit dans son communiqué hebdomadaire. 

Pourtant, les voyageurs arrivant en Guyane — et en Guadeloupe — sont soumis à des tests. Au départ, avec une attente de 72 heures avant de pouvoir monter à bord une fois le test réalisé, et à l’arrivée, puis 7 jours après. Mais c’est facultatif…

« Même si les voyageurs en provenance de Paris, dit le communiqué, doivent impérativement présenter un résultat négatif d’un test PCR ou antigénique pour embarquer, le risque demeure que certains d’entre-eux soient porteurs du virus. »En fait, ils peuvent être contaminés entre le test… et l’embarquement. D’où l’inquiétude alors que de nombreux Antillais et Guyanais sont revenus passer quelques jours de vacances de la Toussaint au pays.

Hier, un passager a atterri à Pointe-à-Pitre. Il a voyagé de Paris en Guadeloupe avec un test positif. Il est passé à travers tous les filtres sensés interdire à des porteurs du Covid-19 de voyager.

Alors, ne faudrait-il pas bloquer les arrivées à moins de pouvoir justifier que l’on revient chez soi parce qu’on y a son domicile, son travail ? Dire halte aux arrivées non justifiées ? 

Déjà, En Guadeloupe, des rumeurs font état d’un possible reconfinement aux alentours du 15 novembre. Le temps que les virus apportés par les vacanciers de la Toussaint incubent ? 

Ne soyons pas alarmistes mais véyatifs ! Comme on dirait chez nous. Donc, port du masque même si o, vous dit le contraire, pas de regroupements, même si on vous dit le contraire, lavez-vous les mains, le corps, souvent… même si vous n’avez pas d’eau. Faites la fortune des vendeurs d’eau de source… 

André-Jean VIDAL

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