Covid-19. Pourquoi l’Outre-mer est plus sensible aux formes graves ?

En Outre-mer, la prévalence de certaines pathologies (diabète, obésité…) étant particulièrement élevée, les risques de formes graves de Covid sont d’autant plus forts.

En Guyane par exemple, sur les 26 328 non-vaccinés suivis, 147 ont été hospitalisés pour Covid-19 pendant la durée d’une étude réalisée en 2021. Parmi les 26 328 vaccinés suivis pendant la même période, de même sexe et nés la même année, le Covid n’en a envoyé que 6 à l’hôpital. L’efficacité est la même pour éviter les décès : parmi les 26 328 vaccinés suivis, un seul est décédé.

Pour rappel, la Guyane n’a déploré que trois décès malgré la vaccination : deux patients immunodéprimés et une patiente hébergée en unité de soins de longue durée (USLD). Sur la même période, 18 des non-vaccinés suivis sont décédés du Covid-19.

Des facteurs qui aggravent le pronostic

Le diabète, l’un des facteurs aggravants.

« La population d’Outre-mer est plus à risque vis-à-vis du Covid pour deux raisons, explique Mahmoud Zureik, directeur du Groupement d’Intérêt Scientifique Epi-Phare. Le taux de vaccination bien plus faible et la prévalence des pathologies qui peuvent aggraver le Covid est bien plus importante Outre-mer, malgré un âge plus jeune. Il y a des facteurs qui aggravent le pronostic et le risque d’hospitalisation : l’obésité, le diabète, l’hypertension artérielle, l’angine de poitrine. »

En Outre-mer, la prévalence de ces pathologies est particulièrement élevée. Il y a 13 % de diabétiques, c’est deux à trois fois le chiffre de l’Hexagone, bien que la population soit plus jeune. D’où l’importance de la vaccination pour prévenir les formes graves.

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