Les députés ont voté mardi 7 septembre la prolongation de l’état d’urgence sanitaire pour l’Outre-mer jusqu’au 15 novembre.
Sur les 104 votants, 90 se sont exprimés « Pour », 13 « Contre » et un élu ne s’est pas exprimé.
Maintenant le projet de loi doit être présenté au Sénat.
Cette prolongation de l’état d’urgence permet au préfet d’instaurer ou de maintenir des mesures de couvre-feu et de confinement. Se serrer ou desserrer les dispositifs selon la situation à un moment donné. La mesure se justifie, selon les députés qui y sont favorables, du fait de la situation épidémique dans les territoires ultramarins.
En Guadeloupe, mais aussi à Saint-Martin, à Saint-Barthélemy, en Martinique, même si la situation s’améliore, en Guyane ou encore en Polynésie française où la Covid-19 fait rage.
La délégation aux Outre-mer du Palais Bourbon que préside Olivier Serva, député de la Guadeloupe, avait donné un avis favorable au projet de loi autorisant la prorogation de l’état d’urgence sanitaire, dans les Outre-mer, au 15 novembre en commission desloisla semainedernière.
Mais Olivier Serva estime que le texte, bien que nécessaire, est « technique« .
Ce que demandent les élus de l’Outre-mer c’est que le gouvernement s’exprime sur la suite : que faire pour que les morts cessent, pour que le système de santé outre-mer soit efficient.
Ces demandes font écho aux témoignages de soignants de l’Hexagone venus en renfort pour soutenir les équipes des hôpitaux de Guadeloupe et de Martinique.
Ils ont dit le manque de moyens : des malades lavés avec des serviettes imbibées d’eau de Cologne, des malades pour lesquels il n’y a pas de couches et qui peuvent rester des heures dans leurs déjections… les bouteilles d’oxygène qui manquent…