Covid-19. Le Sénat face à la crise sanitaire en Outre-mer

Une Mission commune d’information du Sénat, présidée par Bernard Jomier avec Jean-Michel Arnaud et Roger Karoutchi, rapporteurs, ont évalué les effets des mesures de confinement en Outre-mer. Le rapport met en avant quelques recommandations pour doter les Outre-mer de capacités humaines, techniques… plus robustes à court et à moyen terme.

À l’issue d’un déplacement en Guadeloupe et en Martinique, en octobre, la Mission commune d’information du Sénat sur les effets du confinement, a pu constater l’hostilité, les réticences ou les doutes vis-à-vis du vaccin pour de multiples raisons :

  • préférence pour la pharmacopée traditionnelle
  • place démesurée des réseaux sociaux, vecteurs de fausses informations
  • défiance d’une partie de la population vis-à-vis de l’État et de la parole officielle
  • pour des motifs tenant à l’histoire et au scandale sanitaire de la chlordécone
  • instrumentalisation de la question vaccinale par des mouvances politiques y voyant des opportunités de déstabilisation.
Une communication adaptée
Bernard Jomier, sénateur.

Le rapport souligne que la 4e vague particulièrement meurtrière n’a provoqué aucune accélération de la vaccination. Quelles solutions ? L’une d’entre elles, consisterait à accentuer et cibler la mobilisation pour la vaccination en adaptant la communication aux préoccupations de la population.

Cette communication ciblée (jeunes, personnes âgées…) pourrait s’appuyer sur des relais proches du public : élus locaux, milieux professionnels, associatifs, culturels, sportifs…

D’autres suggestions ont été émises, notamment une campagne vaccinale privilégiant les opérations de proximité, en impliquant davantage les médecins et les pharmaciens.

Un appui technique aux instances locales

Pour mieux anticiper une nouvelle vague épidémique, la Mission recommande, entre autres, d’apporter un appui technique aux instances locales pour améliorer les plans de préparation aux crises, d’anticiper les besoins et mieux mobiliser la réserve sanitaire afin d’assurer une réponse plus réactive en cas de cinquième vague, de renforcer l’autonomie des territoires ultramarins en termes d’équipement, de matériels, de produits de santé, de production d’oxygène.

Renforcer l’attractivité médicale

La Mission estime nécessaire de rehausser les infrastructures hospitalières en engageant rapidement les projets prévus dans le cadre du Ségur de la santé, en maintenant une capacité en soins critiques supérieure à celle d’avant-crise.

Enfin, pour faire face aux départs annoncés de soignants vers la Martinique (particulièrement en Martinique), le rapport recommande de renforcer l’attractivité médicale de l’exercice médical Outre-mer et d’assurer une mise en œuvre adaptée des dispositions sur l’intérim médical et le nouveau statut unique de praticien contractuel afin de ne pas déstabiliser les équipes hospitalières.

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