Précisions de la Préfecture et de l’ARS suite à la mise en doute de l’existence de variants en Guadeloupe, notamment via une vidéo Youtube.
« Comme annoncé hier (27 février), nous constatons en temps réel une accélération de l’épidémie avec notamment une cinquantaine de nouveaux cas de variants 20I/501Y.V1 (variant anglais) en Guadeloupe et dans les îles du nord ainsi que la suspicion d’un autre variant qui est en cours de confirmation par séquençage dans l’hexagone. »
« Un décalage administratif »
« La préfecture et l’ARS, par souci de transparence vis-à-vis de la population, de réactivité pour le Contact Tracing et afin d’anticiper le plus rapidement possible les évolutions de l’épidémie, suivent en temps réel les résultats des laboratoires en prenant contact quotidiennement avec eux.
Il existe un décalage entre les données suivies au jour le jour et celles inscrites dans les documents et les bases de données nationales de Santé Publique France (SPF). En effet, la consolidation des données au niveau national se base sur les remontées du système d’information SI-DEP qui ne peut pas toujours être alimenté en temps réel par les laboratoires.
En effet, cela demande un travail administratif important alors qu’ils sont surtout tournés vers les prélèvements et les analyses. De plus, jusqu’à la semaine dernière, si les laboratoires de Guadeloupe et des îles du nord disposaient de la technique PCR sur place, ils devaient envoyer leurs criblages pour les positifs dans l’hexagone. Le temps de transfert et de rendu des résultats de criblage a aussi généré des décalages de remontées dans SI-DEP.
Pour se conformer plus facilement à la stratégie nationale depuis le 25 janvier 2021, tout prélèvement positif par une PCR (ou Test antigénique) fait l’objet d’une PCR de criblage pour identifier et suspecter un nouveau variant d’intérêt.
« Pasteur et le CHU font désormais
les analyses sur place »
L’institut Pasteur de Guadeloupe et le CHU ont acquis la technique PCR de criblage et assurent leurs analyses sur place depuis cette semaine. Cela permet non seulement un criblage systématique mais aussi un décalage de saisie moindre entre les données quotidiennes et la saisie dans SI-DEP.
Entre le 17 et le 23 février (données glissantes sur 7 jours), Santé Publique France rapporte, à partir des résultats saisis dans l’application SI-DEP, 331 PCR positives réalisées. À la date du 24 février, seules 17 résultats de criblages effectués avaient été saisis dans l’application nationale SIDEP. Sur 17 de ces résultats saisis, 13 variants 20I/501Y.V1 (variant anglais) avaient été détectés. Aucun autre variant n’avait été détecté à ce stade.
Les résultats des autres PCR pour criblage n’étaient pas encore remontés dans SI-DEP à la date de publication du Point épidémiologique régional de SPF le 26 février 2021. Selon les communiqués en temps réels par les laboratoires référents depuis l’introduction du variant anglais dans notre archipel, le nombre total de variant anglais (20I/501Y.V1) par criblage était de 44 en Guadeloupe, 12 à Saint-Martin, 6 à Saint-Barthélemy. Ce sont ces chiffres qui ont été repris dans le communiqué de presse de l’ARS et de la préfecture.
Il ne serait pas logique qu’ayant connaissance en temps réel de la situation sur notre territoire, les autorités ne le partagent pas avec les élus et la population. Ces informations sont très importantes à porter à la connaissance de la population pour comprendre et faciliter l’adoption des mesures de gestion prises pour contenir la diffusion du variant, conformément aux recommandations en vigueur.
Comme annoncé hier (27 février), nous constatons en temps réel une accélération de l’épidémie avec notamment une cinquantaine de nouveaux cas de variants 20I/501Y.V1 (variant anglais) en Guadeloupe et dans les îles du nord ainsi que la suspicion d’un autre variant qui est en cours de confirmation par séquençage dans l’Hexagone. »