Covid-19. Guyane : une centaine de vies aurait pu être sauvée

En 2021, plus de 100 Guyanais auraient eu la vie sauve avec une meilleure couverture vaccinale. Au 7 février, la couverture vaccinale n’atteint toujours pas les 50 % sur le territoire : 40.7% des Guyanais de plus de 12 ans sont vaccinés.

Après avoir suivi 1 million d’habitants des cinq Départements d’Outre-mer (Guyane, Martinique, Guadeloupe, La Réunion, Mayotte), les chercheurs ont calculé que ceux qui s’étaient fait vacciner ont réduit de 94 % leur risque d’être hospitalisés pour Covid-19.

Selon le Groupement d’intérêt scientifique (GIS) Epi-Phare*, avec la même couverture vaccinale que l’Hexagone, plusieurs centaines de vies auraient été sauvées sur l’ensemble des territoires. Plus de 100 Guyanais auraient réchappé au Covid-19 pendant les troisième et quatrième vagues si la Guyane avait été aussi bien vaccinée que l’Hexagone.

De 73 à 124 décès auraient pu être évités

Le Groupement d’intérêt scientifique a également établi que le vaccin réduisait le risque d’être hospitalisé en raison de la Covid-19 dans des proportions très élevées : 94 % de risque en moins.

Pour rappel, entre le 1er juillet et le 30 septembre 2021, la Guyane a enregistré 122 décès.

Selon les calculs de Mahmoud Zureik, directeur du GIS Epi-Phare, 73 décès auraient été évités. Et si l’on étend la période aux mois de mai et juin, quand les premiers patients décédaient du variant gamma, et au mois d’octobre, où le variant delta était encore très présent, ce sont 206 décès que la Guyane a déploré, et donc 124 qui auraient été évités.

« La vaccination sauve des vies ! »

Pr Mathieu Nacher, centre hospitalier de Cayenne

Ce résultat est cohérent avec une étude du Pr Mathieu Nacher (centre d’investigations cliniques, centre hospitalier de Cayenne). « La méthode de calcul est différente, mais le message est le même : la vaccination sauve des vies ! »

Selon ses calculs, les doses administrées en Guyane ont sauvé une cinquantaine de vies en six mois, d’avril à septembre, et en auraient sauvé une centaine de plus si la couverture vaccinale avait été la même que dans l’Hexagone. « La vaccination a eu un impact, mais il aurait été encore plus important avec une meilleure couverture vaccinale. »

*Le Groupement d’intérêt scientifique réunit la Caisse nationale d’Assurance maladie et l’Agence nationale de sécurité du médicament
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