En cette période de pandémie, l’idée d’un possible reconfinement plane sur la Guadeloupe, encore épargnée par cette mesure, contrairement à la Martinique.
Même limités dans leurs actions et rassemblements, et ne sachant pas ce que réservent les prochains jours, certains s’y prennent à l’avance, cette année, pour s’assurer de passer de bonnes fêtes.
En parcourant les rayons d’une grande enseigne de jouets, à Baie-Mahault, Lola, mère d’une petite fille de 8 ans, a posé un jour de congé pour faire ses achats de Noël « compte tenu de la situation sanitaire et des risques de confinement. » Pour être sûre de trouver ce qui fera le bonheur de sa fille et de son filleul et « éviter le stress et les retards de livraison ». Il s’agit du deuxième passage de cette maman qui effectue habituellement ce genre d’achats, fin novembre, voire début décembre.
« Vivre l’atmosphère de Noël »
Gabriela.
Même démarche pour Gabriela, qui craint un nouveau confinement et « préfère avoir les jouets un peu en avance », cette année. Médecin, Gabriela est partagée : « D’un côté, je comprends très bien qu’on ait besoin d’un reconfinement et des mesures restrictives. D’un autre côté, j’ai envie de vivre l’atmosphère de Noël qu’on connaît tous. »
« Plus de gaieté »
Michèle.
Heureusement, certains magasins de décoration se mettent très tôt à l’heure des fêtes, comme l’enseigne de meubles et décoration de Jabrun où s’est rendue Michèle qui ne trouvait pas son bonheur ailleurs. Michèle s’y prend toujours à l’avance pour les décorations de Noël. Cette fois, elle a encore plus envie de mettre le paquet pour « plus de gaieté ». Michèle prévoit, dès fin novembre, de « mettre les rideaux avec les lumières et le renne dans le jardin » en plus de sa crèche et de son immense sapin naturel orné de « boules en verre et d’oiseaux » qui prendront place dans son salon.
Retards de production
En général, dès début octobre, cette boutique de décoration, située dans un centre commercial de Jarry (Baie-Mahault), enchante ses clients avec les décorations de Noël à foison. Mais, cette année, les retards de production en Chine ont retardé les livraisons. Fabienne Azar, la gérante, a dû se contenter de 80% de sa marchandise à la fin du mois d’octobre : « On a décoré plus tard cette année car on a eu un petit peu plus de mal à obtenir les produits plus tôt à cause de la pandémie. » Fabienne Azar se prépare aussi à un éventuel reconfinement en mettant en place un service de livraison et un site internet afin de s’adapter dans ce contexte si particulier.
Elodie Soupama