Le point épidémiologique en Guadeloupe indique une nouvelle augmentation du nombre de cas positifs au Covid-19 et du nombre de contaminations au variant anglais. Quatre personnes sont décédées au CHU. Agées en moyenne de 71 ans, elles étaient porteuses de comorbidités.
Les chiffres présentés en préfecture, ce mercredi après-midi, concernent la période du 15 au 21 mars. On enregistre une augmentation d’environ 20 % du nombre de cas positifs en Guadeloupe. Dans le même temps, le variant anglais SARS-CoV2 continue de circuler activement. Il est identifié dans 9 prélèvements positifs sur 10. Conséquence, le service de réanimation du CHU de Guadeloupe est sous tension.
325 nouveaux cas et 5 nouveaux clusters
Pour la semaine du 15 au 21 mars, on comptabilise 325 nouveaux cas positifs, contre 252, la semaine précédente. On évalue à 11 298, le nombre de cas cumulés de coronavirus confirmés par tests PCR et antigéniques pour des résidents guadeloupéens ou des personnes testées localement. Pour cette même période, du 15 au 21 mars, le variant anglais représente 90 % des prélèvements criblés.
Au cours de la semaine du 15 au 21 mars, cinq nouveaux clusters ont été déclarés en Guadeloupe : 4 en milieux professionnels et 1 rassemblement temporaire de personnes, totalisant 45 cas.
Le service réanimation arrive à saturation
Du 15 au 21 mars, 20 patients Covid ont été admis au CHU. Au 21 mars, on dénombrait 14 personnes hospitalisées en réanimation Covid au CHU, dont 8 nouvelles admissions, 28 patients dans les services de médecine au centre hospitalier de Capesterre Belle-Eau, CHLB, CHBT, CMS, clinique de Choisy, clinique de la Violette et 4 autres en SSR. Quatre personnes sont décédées cette semaine au CHU, âgées en moyenne de 71 ans, elles étaient porteuses de comorbidités.
Les capacités du service de réanimation arrivent à saturation. Le palier 4 du plan Orsan a été activé pour atteindre les 44 lits de réanimation au total (CHU et CHBT). La clinique des Eaux claires intervient aussi en appui.
Un appel à la prudence est lancé aux usagers de la route pour éviter les accidents potentiellement lourds de conséquences tant sur le plan humain que de la prise en charge hospitalière.
Deux mètres de distance, 10 jours d’isolement
Face à cette situation, les autorités sanitaires rappellent l’importance des mesures barrières : « Nous formons une chaîne de protection. Le relâchement de certains favorise la diffusion de l’épidémie avec des conséquences lourdes pour les plus fragiles. Le virus en mutation, présent sur le territoire, est réputé pour sa diffusion plus rapide. Il est par conséquent encore plus important de redoubler d’attention dans l’application des gestes barrières en se tenant à 2 mètres au lieu d’un mètre, en respectant les consignes d’isolement portées à 10 jours pour le variant anglais et en portant des masques répondant à une norme de filtration élevée : les masques chirurgicaux ou grand public en tissu fabriqué selon la norme Afnor Spec S76-001 de catégorie 1. »