Les chefs de gouvernement des États membres de l’OECO ont approuvé la Déclaration des Emirats sur l’agriculture durable, les systèmes alimentaires résilients et l’action climatique.
La Déclaration des Émirats est une reconnaissance par l’ensemble des 136 signataires du fait que la résilience des systèmes agricoles et alimentaires mondiaux est de plus en plus affectée par le changement climatique, et que pour reconnaître pleinement les termes de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et de l’Accord de Paris, les gouvernements doivent « de toute urgence » s’adapter et se transformer pour répondre aux impératifs du changement climatique.
Les États membres de l’OECO, Antigua-et-Barbuda, la Dominique, Grenade, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie et Saint-Vincent-et-les Grenadines, présents à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, ont approuvé la déclaration. Les Îles Vierges britanniques et Montserrat n’en sont pas signataires.
Adopter des pratiques agricoles durables
« Cette déclaration revêt pour nous une importance pratique, a commenté le Dr Didacus Jules, directeur général de l’OECO. Elle reconnaît le double rôle du secteur agricole dans la lutte contre le changement climatique, mais aussi dans notre survie en tant qu’êtres humains. Au cours des derniers mois, les Caraïbes orientales ont subi l’impact croissant du changement climatique sur notre production alimentaire. Nous avons connu des températures record de mai à octobre, ce qui a entraîné des pénuries notables de produits tels que les légumes-feuilles et les légumes. La déclaration favorise la collaboration mondiale, la mobilisation de la technologie et des ressources pour soutenir non seulement l’adaptation mais aussi l’adoption de pratiques agricoles durables. Cette démarche s’inscrit également dans la vision de l’OECO de développer un secteur agricole intelligent et résilient au changement climatique. »
L’approbation de la Déclaration des Émirats est l’une des dernières étapes de la stratégie FAST de l’OECO, un plan d’action urgent, lancé en 2022. Il vise à promouvoir la sécurité alimentaire, l’autosuffisance alimentaire et le développement agricole dans la région.
La stratégie FAST est la réponse de l’OECO à l’objectif de la CARICOM de réduire les importations alimentaires de 25 % d’ici 2025, en établissant des pratiques de production, de transformation et de distribution alimentaires et agricoles compétitives et durables qui se traduiront par une consommation accrue d’aliments abordables, de qualité et nutritifs. Une autonomie alimentaire accrue et un développement social et économique accru, sont inclus dans la Déclaration des Émirats de 2023.
Trois axes prioritaires
Avec FAST, les dirigeants agricoles de l’OECO se sont engagés à mettre en œuvre leurs actions de toute urgence, en luttant contre les impacts croissants du changement climatique et les dangers qui y sont associés, qui ont récemment affecté à plusieurs reprises l’alimentation et l’agriculture dans la région.
Trois axes de travail de la stratégie FAST ont été priorisés pour les trois prochaines années :
1. Développement du secteur privé : production, transformation et distribution grâce au remplacement des importations, à la mécanisation et aux fonctions de base partagées dans toute la région
2. Transport, logistique et commerce grâce à la création d’associations régionales, à la modernisation des services et des infrastructures de transport et à l’exploitation de la politique commerciale internationale pour l’autosuffisance alimentaire.
3. Une agriculture résiliente au climat grâce à des normes agricoles intelligentes face au climat, à la protection de la biodiversité et à un programme sur l’eau qui intègre des études sur l’approvisionnement en eau, des technologies d’utilisation de l’eau et une formation sur les systèmes d’eau.