Depuis l’annonce d’Emmanuel Macron, concernant l’obligation pour les soignants de se faire vacciner contre la Covid-19 sous peine de sanctions, la colère gronde dans les rangs des syndicats hospitaliers. En Guadeloupe, à l’appel de l’UTS-UGTG, une assemblée générale est prévue, ce samedi 17 juillet, à 10 heures, sur le parking du CHU de Pointe-à-Pitre.
« Trop, c’est trop !, s’insurge Claudine Maraton, Secrétaire générale de l’UTS-UGTG. Avec cette obligation vaccinale, c’est notre liberté fondamentale qui est bafouée. Nous ne sommes ni des cobayes, ni des moutons. Jusqu’au bout, nous défendrons notre droit de vie ! »
Depuis l’annonce d’Emmanuel Macron, « incitant fortement » les soignants à se faire vacciner contre la Covid-19 avant le 15 septembre, sous peine de sanctions, les syndicats hospitaliers ne décolèrent pas. En réponse, l’UTS-UGTG organise un premier acte de résistance, ce 17 juillet. Sur le parking du CHU de Pointe-à-Pitre, à 10 heures, une assemblée générale se tiendra. A destination du personnel soignant, mais pas seulement. L’ensemble de la population, confrontée elle aussi à cette obligation vaccinale, avec l’élargissement annoncée du pass sanitaire, est attendue.
« Notre intention n’est pas d’empêcher ceux qui le souhaitent de se faire vacciner, mais d’informer la population sur les dangers de cette thérapie génique, explique la Secrétaire générale de l’UTS-UGTG. Ce vaccin en est au stade expérimental, avec une autorisation conditionnelle de mise sur le marché. C’est une réponse parmi d’autres alternatives. »
« Nous ne sommes pas des irresponsables ! »
Claudine Maraton, Secrétaire générale de l’UTS-UGTG
L’obligation vaccinale suscite inquiétude et indignation chez les soignants. De l’inquiétude, face aux sanctions annoncées par le gouvernement à partir du 15 septembre pour les non vaccinés. Les « héros » d’hier se sentent aujourd’hui « méprisés ».
« Nous ne sommes pas des irresponsables. En tant que soignants, nous avons le sens du devoir, nous connaissons notre métier, affirme Claudine Maraton, Secrétaire générale de l’UTS-UGTG. Tout patient a le droit de refuser un traitement, quel qu’il soit. Pourquoi, nous, en tant que soignants, nous n’aurions pas le même droit ? Nous ne céderons ni à la panique, ni au chantage. »
Le syndicat qui dénonce « la pression exercée en interne » depuis déjà plusieurs mois pour inciter les soignants à se faire vacciner, déplore dans le même temps la dégradation de leurs conditions de travail, notamment le manque de « moyens matériels et humains ».
Cécilia Larney