Consommation. Les rayons commencent à se vider : menace sur l’huile, les farines, les pâtes, les confitures, les lentilles, le papier-toilette, etc.

La guerre en Ukraine, l’implication de la Russie et le boycott organisé par les Etats-Unie et l’Europe de ce pays font que des pénuries de produits alimentaires sont craindre dans les prochaines semaines. D’autant que le conflit semble prendre de l’ampleur.

Se fâcher avec le pays qui produit 70 à 80% des céréales consommées dans le monde, ce pourrait être ballot. Sauf que ce pays, la Russie, a violemment agressé l’Ukraine, qui produit environ 15% des céréales consommées dans le monde, mais aussi 80% de la viande de volaille consommée dans ce même monde (hors-Etats-Unis).

Ces produits alimentaires ou de ménage, mais pas qu’eux, risquent de manquer rapidement :

. L’huile (Russie et Ukraine produisent l’essentiel de la consommation d’huile de tournesol)
. La farine (donc impact sur le pain, les gâteaux, les gâteaux secs, etc.)
. Les céréales autres que le blé (impact sur les céréales du petit-déjeuner…)
. Le papier-toilette.

Pourquoi, direz-vous ? En cause, le prix de la pâte à papier, qui a augmenté depuis un an, mais aussi au prix et à la raréfaction (la guerre !) du gaz utilisé pour faire fonctionner les machines qui sèchent le papier. Sont concernés de même les essuie-tout, les mouchoirs en papier.

Hausse prévue : +30% sur le prix actuel.

Michel-Edouard Leclerc :

. Le poulet. L’Ukraine produit énormément de poulets. On en abat 1,5 million par semaine pour la consommation humaine ! De plus, la grippe aviaire sévit en Europe et là encore, on abat les poulets dans les élevages pour éviter la contamination d’élevage à élevage.
. La moutarde. Pourquoi ? Simple : la France ne produit plus de graines de moutarde, c’est le Canada qui en a l’exclusivité. Or, ce pays a divisé par deux sa production ces derniers temps*. Donc moins de graines moins de moutarde en rayons. La guerre en Ukraine n’y est pour rien.
. La confiture. Là encore la guerre n’y est pour rien, c’est une sordide histoire de prix entre producteurs et marchands… Les négociations ouvertes il y a un moment n’aboutissent toujours pas. Bonne Maman est fâchée qui ne pourra pas donner de biscuits beurrés et confitures à ses petits-enfants.
. Le beurre aussi est en péril ! Pourquoi ? Parce que ce sont les vaches qui donnent le lait qui donne le beurre. Et que les vaches se nourrissent aussi de céréales ! La guerre en Ukraine, vous dit-on !
. Les pâtes. Mama mia ! Plus de pasta asciutta ! Plus de macaronis, plus de vermicelles, plus de spaghettis. Plus de pâtes du tout. D’ailleurs, dans certains rayons de Guadeloupe et de Martinique, c’est déjà visible. Quelques paquets qui sont bien tristes, abandonnés dans de grands rayons vides.
. Les lentilles aussi, sont rares, du moins en Guadeloupe. Pourquoi ?

La réponse est là : la France, premier pays producteur européen de lentilles vertes, y compris en agriculture biologique, a subi des conditions climatiques extrêmement défavorables avec de fortes pluies et des conséquences importantes sur les cultures.

Pour l’Association Nationale Interprofessionnelle des Légumes Secs (ANILS) les rendements ont été divisés par 5, en comparaison avec les moyennes habituelles. Pour elle, la production française ne pourra couvrir que 20 % de la demande d’un marché français particulièrement dynamique.

A lire aussi : https://www.lsa-conso.fr/les-professionnels-de-la-lentille-verte-francaise-alertent-sur-des-risques-de-penurie,392841

*La canicule de ces derniers étés au Canada a fait chuter la production de graines de moutarde, dont dépendent les industriels français, de près de 30 %. Sur le marché, les prix ont doublé, s’ajoutant aux différentes hausses de matières premières.

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