Consommation. Le prix de vente de la banane va augmenter sur le marché national

Une augmentation du prix de la banane dans les commerces de l’Hexagone est attendue, dans les prochaines semaines, due à la hausse du prix des engrais, des emballages, du transport et de l’énergie.

Dans l’Hexagone, la banane est le second fruit le plus consommé. Avec 700 000 tonnes par an, elle vient juste derrière la consommation de pommes. Le kilo coûte en moyenne 1,30 euro. En 2023, le kilo pourrait se situer entre 1,50 et 2 euros.

Pourquoi la banane pourrait voir son prix augmenter ?

Les prix des engrais ont doublé en quelques mois, comme le soulignait sur Karib’Info, il y a quelques semaines, Francis Lignières, président de Les Producteurs de Guadeloupe (LPG), groupement bananier commun aux producteurs de Guadeloupe et Martinique.

Les groupements bananiers des Antilles, surtout en Guadeloupe, ont été impactés par la tempête tropicale Fiona et une baisse des exportations vers l’Europe a pu être constatée depuis deux mois.

La banane est transportée sur des porte-conteneurs.

La hausse du prix du transport a aussi un fort impact sur le prix de la banane. Il faut savoir que 22% des bananes consommées dans l’Hexagone viennent de Martinique et de Guadeloupe. 50% viennent d’Afrique, Caraïbes et du Pacifique. Ces bananes sont transportées dans des conteneurs.

Même si CMA-CGM a gelé momentanément le prix du transport des produits des Outre-mer, cette mesure n’aura qu’un temps. Et puis, les bananes qui viennent d’Amérique du Sud ou d’Afrique ne sont pas concernées par ces mesures.

Enfin, la banane a besoin de beaucoup d’électricité dans les murisseries. En effet, quand la banane arrive des Antilles, elle est verte, conservée dans des conteneurs réfrigérés le temps du transport (huit jours) afin de stopper sa maturation. Elle part donc chez le mûrisseur (la banane des Antilles françaises a ses propres murisseries). 

À la mûrisserie, la banane reste entre 4 à 6 jours, le temps de murir et prendre cette belle couleur jaune qu’apprécient les consommateurs. Des ventilateurs sur le côté des cartons permettent alors de transformer l’amidon du fruit en sucre.

Ces murisseries consomment énormément d’électricité à un moment où celle-ci devient chère.

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