Ary Chalus tourne le clapet d’un robinet, l’eau coule. Symbolique applaudie par ceux qui l’accompagnent. Mais, en dehors de ce geste apprécié, il y a un important travail de fond qui a été réalisé.
Aujourd’hui, quatre ans après la prise en main par la Région du dossier Eau, des Guadeloupéens qui n’avaient de l’eau que quelques jours, parfois quelques heures par mois, peuvent aussi ouvrir le clapet du robinet et l’eau coule, claire et fraîche.
Quand on parle manque d’eau, les Capesterriens s’écrient : « Nous on connait ! » et racontent ces nuits passées à attendre qu’on envoie l’eau sur le réseau.. à 1 heure ou 3 heures, pour couper deux heures plus tard. Ils montrent ces dizaines de bonbonnes d’eau, ces centaines de bouteilles d’eau, ces réserves d’eau d’une autre époque.
Stations de pompage et réservoirs de grande capacité sont en activité. l’eau coule au robinet :
En 2018, le premier Plan d’actions prioritaires est lancé, qui prévoit, entre autres travaux, la construction de trois réservoirs — 2000 M3 —, de trois stations de pompage, de trois kilomètres de réseaux pour les relier. Il s’agit d’alimenter de manière sécure en eau les quartiers de Routhiers et Fonds-Cacao, à Capesterre Belle-Eau. Travaux qui ont été mutualisés avec les travaux de renouvellement de 15 kilomètres de réseaux. Travaux achevés, eux, en 2021.
Lundi 11 juillet, accompagné des élus de Capesterre Belle-Eau, Jean-Philippe Courtois, maire et premier vice-président du Conseil départemental, Patrick Dollin, premier adjoint et président de la Commission Economie verte de la Région, Alain Léon, conseiller municipal et communautaire, Ary Chalus a visité les trois chantiers, rendu visite à une dame du quartier, pour être en prise avec ceux qui souffraient du manque d’eau et peuvent aujourd’hui se réjouir.
Fabrice Gauthier, responsable de ces travaux à la Région, a expliqué le principe de fonctionnement des trois réservoirs. Il faut dire que ceux-ci sont échelonnés en montant vers Routhiers depuis la nationale. Donc sur trois niveaux de hauteur.
Fabrice Gauthier :
Deuxième étape de la visite, un nouveau réservoir, qui alimente toute la zone. Et satisfaction de Jean-Louis Francique, président du SMGEAG, ce syndicat de l’eau qui a repris les activités du SIAEAG et des régies d’eau. Mission difficile, mais le président Francisque aborde avec sérénité, fort du soutien de la Région et du Département, ces problématiques sociétales. Il fait qu’enfin les Guadeloupéens aient de l’eau en quantité et en qualité : il s’en occupe. Aujourd’hui, c’est Capesterre Belle-Eau, demain ce sera Saint-Claude, ou Trois-Rivières, tandis que dans toute la Guadeloupe la campagne de détection et de réparation des fuites suit son cours…
Jean-Louis Francisque :
L’homme le plus heureux de Guadeloupe, lors de cette visite de chantier — mais il conserve sa réserve naturelle — c’est Jean-Philippe Courtois, maire d’une commune qui sort du rouge, pour ce qui est de l’eau courante, potable aussi. Les 15 kilomètres de réseaux d’eau refaits, les réparations des fuites à d’autres endroits, la pose d’équipements structurants et le remplacement des pièces fuyardes du Feeder de Capesterre Belle-Eau, ces trois réservoirs, ces trois stations de pompage, ces trois kilomètres de réseaux… comblé !
Jean-Philippe Courtois :
Le président Ary Chalus a délivré un satisfecit à l’équipe de terrain qui a travaillé sur ces chantiers importants.
Le mot de la fin ? Laissé à une habitants du quartier, Capesterrienne solidement implantée dans son jardin créole, au milieu des simples, thés et autres secrets de soins familiaux, Jeannie Kareil-Navy :