Conflit des collectivités : pourquoi les maires ne signent pas d’accord

Dans le contexte du conflit social avec le syndicat UTC-UGTG, le président de l’Association des maires de Guadeloupe (AMG), Jocelyn Sapotille, a convié les maires de Guadeloupe à une visioconférence le 1er juin afin de recueillir leur position au sujet de la dernière rédaction de l’accord-cadre proposé par les quatre maires facilitateurs.

« S’il faut regretter la faible participation des Maires lors de cette rencontre programmée en urgence, explique Jocelyn Sapotille, les présents ont salué la bonne volonté et le travail des collègues facilitateurs qui ont dû remanier une quinzaine de fois la version finale. Toutefois cette dernière mouture proposée à une séance de signature Mardi 1er juin aux Abymes ne requiert pas le consentement unanime, ni majoritaire des maires, qui n’ont d’ailleurs pas répondu favorablement à l’invitation du syndicat UTC-UGTG », prévient-il.

Pourquoi y a-t-il impossibilité d’envisager une signature d’ accord cadre ? Les raisons sont nombreuses : « l’accord-cadre s’apparenterait à une forme de cogestion des collectivités avec le syndicat UTC-UGTG et irait à l’encontre même du principe de la libre administration des collectivités.
Le principe de l’accord cadre exige la signature d’une majorité représentant les parties, les maires représentés ne formant pas la majorité des collectivités. Certains points de l’accord ne correspondent pas à leur réalité et/où à la réglementation en vigueur. Le principe initial d’unité des maires n’est pas respecté. Certaines collectivités pourraient se trouver en difficulté suite à cet accord.page2image829097744»page2image829099216page2image829099424page2image829099632page2image829099968page2image829098896page2image829101424page2image829101696page2image829101968

Urgent d’en finir… mais
pas à n’importe quel prix

Les maires ont rappelé que « l’urgence d’un accord avec le syndicat se justifie mais pas aux détriment de l’équilibre des collectivités. Dans cette période électorale, les maires refusent de céder à une pression inopportune. »

Cependant, l’AMG a retenu et proposé que la dernière mouture des quatre maires facilitateurs du mardi 1er juin serve de base de rédaction à l’ensemble des communes. Chaque maire y apportant les modifications et/ou adaptations nécessaires, correspondant à sa situation particulière, avant de la faire parvenir signée au syndicat UTC-UGTG.

L’AMG pourrait, à la demande des maires, servir de guichet unique et centralisateur des propositions individuelles signées de chaque commune pour un envoi groupé à l’UTC-UGTG.

On sait que, depuis, rien n’a bougé…

Facebook
Twitter
LinkedIn
WhatsApp
Email

Actualité

Politique

Economie

CULTURE

LES BONS PLANS​