Comment relancer le tourisme en Martinique ?

Photo : Luc Olivier/CMT

En lien avec la crise du Covid-19, ce ne sont pas moins de 175 millions d’euros de perte qui ont été annoncés pour la seule période de mai à juin dans le secteur du tourisme en Martinique. Des mesures concrètes sont ainsi proposées par le Comité Martiniquais du Tourisme (CMT) pour soutenir la haute saison 2020-2021 qui s’annonce.

Le tourisme est un secteur clé des économies insulaires et la Martinique n’échappe pas à la règle. Impactée durablement par la crise du Covid-19, toutes les solutions sont envisagées pour amortir la baisse de fréquentation de l’île aux fleurs, cela en dépit des doutes qui planent encore sur la situation sanitaire des prochains mois, durant la haute saison.

Les mois de septembre et d’octobre se sont avérés faibles en réservations. Pour pallier le manque de clients, le Comité Martiniquais du Tourisme, dirigé par François Baltus Languedoc entend lancer une série de mesures. Des investissements directs en matière de promotion de la destination Martinique, et un lobbying de circonstance auprès des différents acteurs et partenaires du secteur en font partie. Le Comité Martiniquais du Tourisme souhaite ainsi inscrire la haute saison 2020-2021 sur de meilleurs auspices et redonner leur confiance aux divers agents du secteur touristique, tours opérateurs, compagnies aériennes, hôteliers, restaurateurs et autres partenaires.


Promouvoir la destination Martinique


Inébranlable, la Montagne Pelée, à Saint-Pierre. Photo : Luc Olivier/CMT

Un budget exceptionnel de 2,7 millions d’euros a été débloqué au début du mois d’octobre et alloué à la promotion directe de la destination Martinique à travers des campagnes de notoriété en télévision (900 000 euros) et via les plates-formes digitales (200 000 euros), principalement au niveau de l’Hexagone. Une mesure qui souhaite s’inscrire dans le cadre de promotions conjointes avec les différents partenaires de la filière. En clair, estime François Baltus Langedoc : « Il faut stimuler la demande tout en préservant l’offre ».

Autre point clé sur lequel le Comité Martiniquais du Tourisme entend agir avec constance, l’accessibilité des tests Covid 72 heures avant l’embarquement pour la Martinique. Mission pour laquelle, François Baltus Langedoc mobilise toutes les énergies, n’hésitant pas à alerter les autorités publiques, élus de la collectivité territoriale de Martinique et membres du gouvernement, face à l’urgence de la mise à disposition de ces tests. Il s’agit pour François Baltus Langedoc de « placer le tourisme au centre des débats liés aux tests de dépistage de  l’épidémie en Martinique ».

François Baltus Languedoc, directeur du Comité Martiniquais du Tourisme. Photo : Tanguy Salinière
Pour François Baltus Languedoc, directeur du Comité Martiniquais du Tourisme, « il faut stimuler la demande tout en préservant l’offre ». Photo : Tanguy Salinière/CMT


Créer une véritable synergie

Face à la morosité actuelle du secteur et les risques sanitaires avérés en Martinique (plus de 525 cas supplémentaires enregistrés au 20 octobre 2020), les compagnies aériennes, et dans leur giron, les agences de voyages, elles, semblent ne pas vouloir suivre le pas indiqué. C’est ainsi que la compagnie Air Belgium (Belgique) reporte la reprise de ses vols à destination de la Martinique et de la Guadeloupe, prévue le 20 novembre, au 15 décembre, amplifiant les craintes des hôteliers et des autres promoteurs du secteur touristique.

Autre point noir au tableau de la haute saison, l’annulation, au mois de septembre, du salon IFTM Top Résa à Paris, plus grande vitrine du tourisme et des voyages en France. La solution envisagée par le Comité Martiniquais du Tourisme : l’organisation ponctuelle de salons virtuels à l’attention des tours operateurs français, canadiens et belges.

Enfin, pour faire front général à la situation, François Baltus Languedoc soutient l’idée d’un Club des professionnels du tourisme martiniquais à développer. Il souhaite ainsi donner la parole à la majorité des acteurs afin de créer une véritable synergie, synonyme d’une plus grande efficacité. L’objectif : proposer des actions collégiales et concertées, en adéquation directe avec les réels besoins des professionnels. Si la haute saison 2020-2021 s’annonce difficile, à l’instar du premier semestre, c’est avec détermination que le CMT entend faire face à une crise qui n’a pas fini d’impacter le secteur touristique.

Rodolf Etienne

La célèbre baie de Fort-de-France… Photo : CMT

Une régate pour dynamiser la destination

La Cap Martinique est la première régate transatlantique accueillie par la Martinique. Son départ est fixé le 18 avril 2021 à la Trinité-sur-Mer (France hexagonale) et son arrivée en baie de Fort-de-France (Martinique). Soixante bateaux sont d’ores et déjà inscrits pour la première édition. En solitaire ou en doubles amateurs, les participants s’engagent dans une course qui se veut technique et sportive. Chaque bateau portera les couleurs d’une cause en lien avec le développement durable ou sociétal. Accueil grandiose des skippers, animations diverses et bonne humeur sont au programme pour l’arrivée en Martinique. A cette occasion, des packages séjours tout compris aux tarifs spéciaux seront offerts par la compagnie Corsair, partenaire officiel de la manifestation. De quoi donner, là encore, un peu de baume au secteur touristique de l’île aux fleurs.

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