Cinéma. Jimmy Laporal-Trésor veut casser les codes

Scénariste et réalisateur, le Guadeloupéen Jimmy Laporal-Trésor se fait très favorablement remarquer. Après sa nomination aux Césars pour Soldat noir, son premier long-métrage, Les Rascals a été projeté en avant-première mondiale au Festival américain du film de Deauville, ce samedi 3 septembre.

Jimmy Laporal-Trésor. Photo : Romain Carcanade

Jimmy Laporal-Trésor revendique un cinéma qui porte son histoire : « Je mets du créole dans mes films », assume-t-il. Mon frère, qu’il a co-scénarisé, a débuté dans le Top 3 de Netflix France, début août.

« J’arrive dans le cinéma avec ma différence, annonçait Jimmy Laporal-Trésor dans L’Hebdo Antilles-Guyane, le 20 août. Le cinéma est un outil très puissant pour avoir un regard différent sur le monde qui nous entoure. On prend les gens par la main, on leur raconte une histoire forte… avec des émotions et au final, ils ressortent de cette expérience nourris d’une autre façon de voir le monde, de choses qu’ils n’avaient jamais vues, jamais entendues… » L’accueil qui lui est réservé – par le public et par ses pairs – semble lui donner raison de poursuivre dans cette voie.

Un projet de film sur Mai 67 en Guadeloupe

 Présenté en avant-première au Festival du film américain de Deauville, le long-métrage de Jimmy Laporal-Trésor, Les Rascals, l’histoire d’une bande de chasseurs de skins dans les années 1980, est attendu en salles, le 11 janvier 2023.

Mais, déjà, les projets ne manquent pas. Soldat noir, son premier court-métrage, tiré des Rascals, sélectionné aux Césars, devrait être développé en série pour Canal+. Dans le même temps, le réalisateur travaille sur un projet de film inspiré des événements de Mai 67 en Guadeloupe. « Personne de ma famille ne m’en avait parlé alors qu’elle vivait Cour Zamia, à Pointe-à-Pitre, au cœur de l’événement. Le pire, c’est que je savais tout de Mai 68 en France, par cœur, depuis tout petit. »

Après les refus essuyés, il y a 5 ans, pour ce projet, plusieurs producteurs se montrent désormais intéressés par l’histoire de cette émeute sanglante passée sous silence et qui a profondément marqué la Guadeloupe.

Cécilia Larney

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