Cimarròn : l’histoire du marronnage en réalité augmentée

Les frères Joureau, Olivier et Edouard, ont conjugué leurs compétences techniques et artistiques pour créer Cimarròn, une immersion numérique dans l’histoire du marronnage.

À portée de clic, via la plateforme Bav’AR[t], accessible gratuitement, le concept de galerie virtuelle et itinérante développée par Olivier et Edouard Joureau, permet assurément de toucher un très large public. Lancé en juin, Cimarròn est une relecture du marronnage à travers une série de toiles inédites conçues par Edouard Joureau et accessibles en réalité augmentée grâce au savoir-faire de son frère, Olivier. L’un est basé à La Réunion, l’autre en Suisse, mais qu’importe la distance ! Leur volonté de cheminer ensemble sur les routes de l’esclavage en s’intéressant particulièrement au marronnage, a été la plus forte.

« En partant de rien, ceux qui ont fui les plantations, ont créé une nouvelle société, explique Olivier Joureau, co-concepteur de Cimarròn. Notre objectif était d’adapter le marronnage à notre vision artistique. En mêlant art et histoire, on peut aussi créer et partager. »

Sénégal, Bénin, Guyane, Martinique…

Plusieurs villes d’Europe (France, Suisse…), des Antilles-Guyane (Cayenne, Pointe-à-Pitre, Fort-de-France…), de La Réunion, mais aussi des pays du continent africain (Sénégal, Bénin…) servent de support à la galerie virtuelle Cimarròn. Des sites emblématiques tels que le MACTe, la place des Palmistes, sont ainsi valorisés.

« Dans toutes ces régions et pays, en se basant sur le parcours du commerce triangulaire, nous avons placé des galeries virtuelles. Pour les visiter, il suffit de télécharger l’application Bav’AR[t]. Une fois sur place, le téléphone indique qu’il y a une galerie à visiter. Chaque toile est accompagnée d’un message audio du peintre. »

Un projet à pérenniser

Une immersion numérique qui permet de découvrir autrement les sites, des traditions, d’y rester un peu plus longtemps… « C’est aussi une manière d’inviter les jeunes à découvrir l’histoire de l’esclavage, poursuit Olivier Joureau. Pour toucher le jeune public, je pense qu’il faut utiliser leur langage et, quoi de mieux que les nouvelles technologies ? »

Une expérience inédite que les frères Joureau souhaitent pérenniser en intégrant d’autres pays à leur galerie virtuelle et surtout en donnant la possibilité aux plus jeunes d’exprimer leur vision du marronnage à travers l’art.

Cécilia Larney

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