Une note d’information datée du 20 décembre et signée de Dominique de Wilde, directrice générale du Centre hospitalier universitaire de Martinique (CHUM), depuis le départ de Benjamin Garel le 30 novembre, a été adressée au personnel soignant du CHU de Martinique.
La direction du CHU de Martinique rappelle que la loi du 5 août 2021 porte obligation aux professionnels de santé et personnels des secteurs sociaux, médico-sociaux et sanitaires de se vacciner contre la Covid-19, et que l’application en Martinique a été confirmée au plus tard le 31 décembre 2021 pour la première injection de vaccin.
« Les contrôles réalisés à partir de cette date pourront conduire à des suspensions », affirme très clairement le document.
Des suspensions à venir pour les non–vaccinés
On y apprend également que les personnels qui n’ont pas communiqué leur statut vaccinal reçoivent, en ce moment, une lettre de mise en demeure, en recommandé avec accusé de réception, afin de faire connaître leur statut face à la vaccination.
Ces derniers doivent impérativement fournir un certificat de vaccination complète ou de première injection du vaccin ou un certificat de contre-indication ou un certificat de guérison suite à une infection par la Covid-19 (valable 6 mois après test PCR ou antigénique).
Des solutions de reclassement
A défaut, les professionnels concernés seront suivis par les services de la Conférence régionale de la santé et de l’autonomie (CRSA) afin d’être dirigés vers d’autres équipes qui examineront avec eux une solution de reclassement à l’extérieur des établissements sanitaires et médico-sociaux du CHU de Martinique ou vers un parcours de formation (reconversion, transition professionnelle).
« Si des professionnels ne sont pas vaccinés, ni inscrits dans cette démarche au 31 décembre 2021 au plus tard, je serai amenée à prononcer la suspension de leurs fonctions et de leurs rémunérations », assure Dominique de Wilde, directrice générale du CHU de Martinique.
Tandis que l’intersyndicale peine à trouver un terrain d’entente et que les pourparlers de l’atelier santé sont suspendus en raison de contamination au coronavirus, cette mise en demeure au personnel soignant risque certainement de réveiller les veilles rancœurs.
Rodolf Etienne