En dépit des accords passés avec la direction du Centre hospitalier universitaire de Martinique, l’intersyndicale n’entend pas lâcher la pression aux abords des établissements de santé.
Après les agents EDF, certains élus, l’intersyndicale du port de Fort-de-France, les soutiens aux syndicats santé se multiplient en Martinique, après les incidents survenus le 15 octobre. Mardi 19 octobre, c’était au tour des chauffeurs de taxis de l’île de manifester leur solidarité. Une délégation de 40 chauffeurs, partie, aux environs de 20 heures, de Carrère au Lamentin a rejoint le Centre hospitalier universitaire de Martinique (CHUM) pour dire non ensemble au pass sanitaire et à l’obligation vaccinale du personnel soignant.
Droit de retrait pour les 603 agents hospitaliers
Plus tôt, dans la journée, le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) s’était réuni au Centre hospitalier universitaire de Martinique (CHUM) autour des syndicats et de la direction. Et même si un accord a été trouvé sur la mise en œuvre d’une médiation entre les deux parties, les 603 agents hospitaliers poursuivent leur mouvement en continuant d’exercer leur droit de retrait, affirmant que l’éventuelle présence de forces de l’ordre ferait « peser sur eux un risque grave et imminent ».
Demande de médiation avec la préfecture et l’ARS
La direction du Centre hospitalier universitaire de Martinique (CHUM), elle, assurait que l’intervention des forces de l’ordre ne se reproduirait pas tant qu’elle ne serait pas nécessaire. D’autre part, les représentants syndicaux réclament, pour la médiation, la présence du préfet Stanislas Cazelles et de la direction de l’Agence régionale de santé (ARS) de Martinique. Pour l’heure, aucune date n’a été retenue pour cette médiation.
Autre point important de l’accord obtenu par les syndicats : l’assouplissement des contrôles du pass sanitaire pour l’accès à l’établissement, avec invitation à faire un test PCR si besoin. Pour autant, l’intersyndicale santé appelle, ce mercredi 20 octobre, à une nouvelle mobilisation, toujours en blanc, devant les établissements de santé de l’île, notamment le centre Emma Ventura de Fort-de-France.
Rodolf Etienne
