Après 35 ans de bons et loyaux services, Christian Boutant, délégué régional de la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique pour la Martinique et la Guyane, quitte son poste.
mais demeure dans les coulisses.
Christian Boutant part à la retraite avec de bons souvenirs plein la tête, heureux de s’activer à une nouvelle vie. On connaît Christian Boutant pour avoir été l’instigateur des Prix Sacem, du festival Bigin’Jazz ou encore, pour avoir durablement œuvré au développement de la musique antillaise, particulièrement pour la professionnalisation des musiciens martiniquais. « Je me suis investi parce que je suis un militant culturel. J’ai cru très rapidement qu’il y avait une nécessité d’unir les forces culturelles du pays, de favoriser la professionnalisation, de défendre les artistes, de lutter pour l’aménagement en scène des salles de spectacles, la cohérence économique », explique Christian Boutant.
L’engagement se poursuit
Pour autant, Christian Boutant assure de sa disponibilité pour le secteur, surtout en cette période difficile de pandémie, même s’il sera désormais occupé à ses autres passions. « Peut-être qu’à partir de ce Covid nous pourrons reconstruire, nous servir de cette situation pour reconstruire nos acquis avec des socles beaucoup plus rigides et beaucoup plus solides. Je vais y contribuer dans la mesure de ma disponibilité », affirme-t-il.
Christian Boutant va profiter de sa retraite pour se « reposer », « faire un peu d’agriculture », « pratiquer de la musique » et « gérer des gîtes de vacances au Robert ». Mais la musique sera bien plus présente qu’on ne le pense, puisque Christian Boutant se veut toujours actif dans le domaine de la promotion musicale des Antilles. « Je pense que j’ai beaucoup de choses à faire. C’est la retraite professionnelle, mais ce n’est pas la retraite de ma vie. Je vais commencer une autre vie. Bien évidemment, je pense continuer, puisque nous sommes actuellement en train de créer un site des musiques martiniquaises. Nous avons monté une association Comité Martiniquais de la Musique et nous allons travailler, essayer de continuer le combat pour l’économie musicale culturelle de notre pays », reconnaît-il.
Rodolf Etienne
