Chlordécone : une lettre pour Emmanuel Macron

Harry Durimel, maire de Pointe-à-Pitre, vient d’écrire au président de la République, Emmanuel Macron. A propos de la Chlordécone, lettre dans laquelle il lui rappelle la genèse de l’affaire, des patates douces contaminées détruites sur les quais d’un port de France il y a 19 ans.

Elles venaient de Martinique et étaient contaminées à la Chlordécone et le procureur de Dunkerque avait ordonné leur destruction immédiate.

Il rappelle la mobilisation, puis la procédure qui a débuté comme toutes les procédures par une plainte le 23 février 2006.

Et les mots prononcés par deux magistrats instructeurs lors d’une audition des avocats et des parties civiles à la procédure : prescription des faits, non-lieu… 15 ans de procédure jetés à la poubelle.

Harry Durimel qui est aussi avocat et avocat des parties civiles avec d’autres confrère, qui a porté à bout de bras le dossier (et la lutte) en appelle au Chef de l’Etat, non pas pour qu’il bloque les magistrats, mais pour qu’il fasse en sorte que ces magistrats ne subissent plus de pressions des lobbies qui ont intérêt à bloquer ou rendre caduque la procédure.

Et fait en sorte, aussi, que des pièces de ce dossier ne disparaissent plus des greffes (Fort-de-France).

Il rend hommage au Chef de l’Etat, Emmanuel Macron, rappelant qu’il est le premier président de la République française « à avoir osé affirmer, à Morne Rouge en Martinique, que l’Etat avait fauté et qu’il devait « prendre sa part de responsabilité » dans cette affaire.

André-Jean VIDAL

La lettre d’Harry Durimel :

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