Le président de la CTM veut la mise en place d’une loi d’orientation et de programmation pour sortir la Martinique du scandale sanitaire de la chlordécone. En Guadeloupe aussi, les élus travaillent sur un plan d’action d’envergure.
Lors de la prochaine séance plénière des 23 et 24 mars 2023, les élus de Martinique devraient adopter un projet de loi d’orientation et de programmation. Il s’agira de permettre la sortie de la Guadeloupe et de la Martinique du scandale sanitaire de la chlordécone.
Quel est le but de cette démarche ? Faire reconnaître et indemniser les victimes de la pollution d’une part. Mais aussi permettre la mise en œuvre d’une véritable politique de réparation des préjudices causés, d’autre part.
Le dispositif du projet de loi prévoit la mise en place de mesures visant à :
- Instaurer une co-construction pour l’élaboration et l’exécution du prochain plan chlordécone
- Restaurer la confiance entre les populations, l’Etat et les collectivités territoriales
- Protéger les populations des risques sanitaires par la communication et la prévention
- Préserver et pérenniser la filière agricole et la pêche antillaise
- Ériger la recherche en priorité nationale stratégique
- Engager un processus de réparations des préjudicies causés.
Après adoption en séance plénière, Serge Letchimy, engagera des négociations rapides. Des négociations et un travail collaboratif avec le Gouvernement et les parlementaires.
L’intérêt est d’aboutir à la présentation, devant le Parlement, de ce projet de loi d’orientation et de programmation. Ce projet reprenant les demandes formulées par l’Assemblée de Martinique.
En Guadeloupe aussi
Souvenons-nous que les élus de Guadeloupe, Guy Losbar et Ary Chalus en tête, en réunion avec les associations intéressées par le scandale du chlordécone et ses incidences sur la santé, avaient décidé, avec le soutien de Serge Letchimy, de porter l’affaire devant la représentation nationale.
Mais ce n’est pas la seule action. Le président du Conseil départemental, Guy Losbar, a constitué un groupe de travail qui se réunit régulièrement. Il s’agit de concrétiser les discussions : à savoir mener à son terme l’action judiciaire engagée, renforcer un front commun Guadeloupe-Martinique sur des actions à mener, obtenir les indemnisations indispensables pour les préjudices subis, faire adopter une loi reconnaissant la responsabilité de l’Etat et définissant un plan d’action pour la sortie du chlordécone, mais aussi engager des actions en matière de santé publique, de foncier et d’agriculture, de pêche, d’eau, de recherche et de sciences.
André-Jean VIDAL
aj.vidal@karibinfo.com
En savoir plus : https://www.chlordecone-infos.fr/