Jusqu’au 16 décembre, la Guadeloupe accueille les Rencontres Chlordécone 2022 qui fourniront des données les connaissances scientifiques à ce jour et les perspectives qui peuvent être envisagées.
Les Rencontres chlordécone 2022 comprennent un colloque scientifique pluridisciplinaire, organisé par le Comité de pilotage scientifique national (CPSN) et la Coordination locale de la recherche sur la chlordécone aux Antilles (CloReCa), sur trois jours, des ateliers thématiques, des visites de terrain, une table ronde sur les enjeux, limites et perspectives de la chlordéconémie.
L’occasion de prendre connaissance des avancées scientifiques et d’aller plus loin. Des rencontres spécifiques seront mises en place avec différents publics : professionnels de santé (le 13 décembre), de l’élevage (le 15 décembre), de l’éducation (du 12 au 16 décembre)… Le grand public est convié, le 15 décembre, Trois-Rivières, à un « Ti kozé » sur les jardins contaminés : témoignage et nouvelles pratiques pour une alimentation durable.
« Les connaissances scientifiques sont nécessaires pour agir. »
Alexandre Rochatte, préfet de Guadeloupe.
« Ce colloque est très important pour la Guadeloupe et la Martinique : nous avons besoin des données de la science pour agir, rappelle Alexandre Rochatte, préfet de Guadeloupe. Les connaissances scientifiques sur la dépollution, sur l’évolution de la pollution au chlordécone dans le temps, les conséquences sur les aliments, la santé… seront présentées à l’ensemble des scientifiques, au public et permettront de définir les actions à mettre en place. »
Ce colloque s’inscrit dans le droit fil du Plan Chlordécone IV, porté par la volonté d’aller vers les publics pour expliquer l’intérêt du test de chlordéconémie, à se déclarer en cas de contamination par des pesticides.
Les tests de chlordéconémie en augmentation
« Depuis trois mois, nous avons enregistré une augmentation assez forte, constate Alexandre Rochatte, avec une multiplication par 10 du nombre de tests de chlordéconémie. Nous avons atteint nos objectifs de 1500 en 6 mois. Il est important de communiquer sur ce que veut dire le taux de chlordéconémie, qui n’a pas forcément un effet nocif sur la santé à long terme. »
Curieusement, les demandes d’indemnisation suite à une contamination aux pesticides n’ont trouvé que peu d’écho localement. « C’est trop peu », commente Alexandre Rochatte. Des actions d’information sont envisagées pour inciter le plus grand nombre à constituer un dossier pour une potentielle indemnisation.
Cécilia Larney
